Stubhub rufus du sol
Arme de destruction massive
2023.04.01 14:10 AdorateurDefait Arme de destruction massive
2023.04.01 11:40 Global_Relative_3177 Chapitre 49: Le dernier combat
le medjay Odion s’apprête à livrer son ultime combat. Malgré l‘infection qui le ronge, il se lance sans peur pour arrêter l‘ennemi du royaume.
Bonne lecture.
Les rêves d‘Odion se composent de souvenir liés à son enfance, des amalgames quelques fois sans queue ni tête. Néanmoins l’un d’eux lui semble étrange. Une anomalie parmi sa mémoire car tout ce qu’il a vécu depuis ses treize ans, c’est à dire peu après son entrée au Kep, est accessible. Du premier coup de sabre lui ayant transpercé le bras jusqu’à la purge d’une base de la secte d’Apep dans l’oasis de Khargeh, tout lui revient. Cependant les souvenirs lié avant cet âge lui sont obscurs voire inconnu. Alors que le medjay dort afin de constituer autant de force que possible avant son dernier combat, ce rêve étrange défile dans son esprit.
Une chaude journée d’été dans le Fayoum lui apparait, un jour paisible avec sa famille. Difficile de se souvenir qui était présent même de voir les visages de chaque personnes au bord de l’oasis familiale. Odion, a peine âgé de huit ou neuf ans, contemple son reflet dans un petit étang à la recherche de grenouille ou d’insecte pour sa collection. Les recherches sont infructueuses jusqu’au moment où ce qu’il prenait pour une limace se révèle être la queue d’un cobra. Le reptile noir jaillit des roseaux à proximité puis le mord violemment à l’avant-bras. La douleur irradiante paralyse le garçon, son bras est engourdit et les battements de son coeur s’accélère. Odion tente de crier, d’appeler de l’aide mais aucun son ne sort de sa bouche ou alors ce corps d’enfant est bien trop faible pour émettre ce simple mot. Ses forces s’amenuisent et dans la panique il se rue en direction de la demeure visible au-dessus de la végétation luxuriante. La course dure une éternité et le bâtiment semble s’éloigner. Le venin progresse dans son corps, il le sent, la douleur l’empêche de courir avant de s’effondrer dans la boue au milieu des insectes. Quelqu’un émerge des roseaux en face, un homme grand dont il ne voit que les pieds nus.
— Grand-frère, halète Odion, aide-moi.
Marek s’approche lentement et une fois à portée de sa tête il l’écrase comme un vulgaire cafard.
Odion se réveille en sursaut, seul dans la salle de soins. La lumière a été efficace mais pas assez pour le guérir de son mal. La main sur le visage, Odion reprend ses esprits, la sueur dégouline dans ses mains. « C’est la première fois depuis... je ne sais pas, en tout cas jamais je n’avais fait de cauchemar. Celui-là était déconcertant, était-ce un souvenir? Un rêve corrompu par ma condition? Ou alors une prémonition? Grand-frère Marek que me veux-tu? ».
— Medjay tu es réveillé, accourt Hetpet en lui prenant le pouls. Tu sembles en meilleur forme.
— Il est tard, dit Odion en observant le ciel crépusculaire depuis l’ouverture du toit. Ai-je reçut un message ou un ordre?
Hetpet détourne le regard et hésite à parler, elle déclare après avoir fait mine de l’ausculter:
— Le Vizir Rahotep m’a envoyé un message en effet. Pharaon t’ordonne de te rendre au nome du Sycomore supérieur. Une intense activité dans la zone condamnée a été signalé par le dieu Khonsou.
— C’est le romain j’en suis certain. Il avait dit qu’il y aurait une autre rencontre. Si Pharaon m’ordonne de m’y rendre alors soit.
Le medjay se relève presque comme si de rien n’était, pourtant il ressent une étrange sensation. Son corps lui parait différent mais assez puissant pour un combat, il compte bien mettre ce temps à profit. En sortant de la salle il fait ses adieux à la prêtresse, un seul mot qu’il prononce avant de partir pour son dernier combat.
Le nome du Sycomore supérieur, situé presque à l’opposé de Bast, est une région réputée pour son arbre le sycomore ou figuier des Pharaons. Le bois est utilisé pour les sarcophages, les meubles Égyptiens et avec la bonne technique il est possible de s’en servir comme allume-feu. Les Égyptiens fortunés importent ces arbres pour les placer dans leurs jardins et ainsi profiter de l’ombre lors de chaude journée d’été mais cela a surtout un but ostentatoire. Odion, voguant sur le bras du Nil, ressent les effets bénéfiques des médicaments de la prêtresse. Son état est stable malgré la démangeaison qui le ronge sur le flanc gauche.
Au moment où le medjay pose pied sur le port, seul et dans le silence, le soleil se couche dans son dos. Durant une minute il observe l’astre disparaitre tandis que les étoiles apparaissent. La dernière fois qu’il le contemple et tout comme Horus, le medjay s’apprête à combattre les ténèbres cependant il ne renaîtra pas le lendemain. Pour la première fois Odion revêt une armure, les pièces sont noirs et épaisses, et tout un arsenal est attaché à sa ceinture. Le medjay ressemble à s’y méprendre à un protecteur royal. Comme prévu le nome est sous couvre-feu sans que la population ni même le nomarque ne soit officiellement au courant des raisons de ces dispositions. Evidemment tout le monde sait que la bête sévit en ce moment dans la région. Tous les Sittiu du royaume craignent pour leurs sécurités notamment après les multiples disparitions inquiétantes.
Sans perdre de temps le medjay sprint en direction du Nord vers la zone dite condamnée. Le nome est d’aspect difforme, à cause de la montagne, un étroit couloir relie la petite partie Nord à celle du Sud bien plus vaste. Les Sittiu, et citoyens de la région, appellent le Nord les Racines et le Sud les Branches. Cependant depuis plus de deux cents ans les racines ont été abandonné au grand dam du prince Menkaourê III. Ce dernier, ne pouvant plus exploiter la zone, s’est vu contraint, par le Pharaon précédant, de se retirer et laisser le Nord dépérir. Odion court dans le large sillon de l’ancien bras du Nil, la terre sèche est comblée en partie par du sable autrefois domicile de l’eau sacrée du fleuve. Ses pieds s’empêtrent dans des trous, les secousses de son corps meurtri commencent l’affaiblir, la douleur resurgit mais pas assez pour le mettre à genou. Son périple l’amène à la frontière, cerné par les mains de Oupouaout jadis sculpté par les Sittiu. Des mains posées sur leur tranche à la couleur grise dont l’utilité était de contrôler le débit du bras du fleuve même si cela restait une décoration capricieuse. Aujourd’hui la sculpture fait office de barrière. Odion progresse lorsque soudain son instinct lui fit dégainer son arme, des silhouettes au sommet des ravins escarpés de pierre noir, assombri par la nuit, disparaissent avant qu’un cri de bête féroce ne brise le calme de la soirée. « Si rien n’a changé depuis le temps alors des bêtes du pôle Nord vivent et rôdent dans les parages, je me dois d’être prudent et éviter toute blessure inutile. Si mes prévisions sont exactes alors Mors aura utilisé sa mixture sur ces bêtes. Par Sekhmet, mon khépesh est... tant pis je continu ».
La zone condamné du nome n’augure rien de bon, Odion perçoit la lueur du feu, des flammes gigantesques éparpillées dans le creux de la région. Le medjay est accueilli par des sycomores carbonisés et dont chacun est affublé d’un cadavre Égyptien ou Sittiu comme à l’accoutumé, pendu par les pieds, le corps restreint et la tête calcinée. « Ce soir je t’emporte avec moi ce sale cafard, je le jure sur tous les dieux existant que mon dernier souffle s’accompagnera du tien ». Lors de sa progression un son particulier le fit stopper, figé au milieu des sycomores obstruant la lumière lunaire, le medjay le ressent, il est suivi. Son regard porte vers sa gauche sur le tronc du figuier, de longues antennes apparaissent avant qu’une multitude d’insecte surgissent de l’arbre et du sol. Des scarabées aussi gros qu’une main fondent sur le medjay. Le bruit de leur carapace écrasant la végétation est similaire à une armée prête à s’abattre sur l’ennemi, les deux lunes font luire les carapaces violacées. Odion récupère une petite sphère de sa ceinture, l’écrase dans sa main avant de la jeter sur l’ennemi. Un flash se libère suivit d’une explosion incendiaire, l’arbre s’embrase de la même manière que l’armée d’insecte. Odion s’était protégé avec sa cape néanmoins la fatigue réapparait, il extirpe une seringue de son armure et injecte le produit. « A ce rythme je n’atteindrai pas le lieu de rencontre et si il m’attend trop longtemps il l’attaquera sans moi ». Le medjay se relève et poursuit sa course au milieu des carcasses d’arbres et d’insectes mutés en abomination dont certaines sont incapables de bouger. L’écho de ses pas résonnent à travers la zone montagneuse, Odion à l’impression d’être seul, piégé dans une autre dimension avec le néant en ligne d’arrivé. Toutefois il les entend, le groupe de Mors scander des phrases en latin près de la montagne. La fumée de leur hérésie s’échappe de la cime des sycomores, plusieurs chiens de garde se jettent sur lui, à cela le medjay réplique par une série de coup de son immense khépesh. Les bêtes transformées le mordent, lui arrachent la chair mais il tient bon et finit par découper en morceaux chaque ennemi. « Mon sabre est devenu trop lourd ou alors ma faiblesse s’accroit. Mon corps n’arrive presque pas à cicatriser les plaies, pense-t-il en observant la lente résorption. Par Sekhmet, je n’ai plus le droit à l’erreur ». Les mains couvertes de sang tachent sa cape aussi dans un piteux états, des lambeaux du tissu robuste pendouillent. Le medjay la retire et se crée des bandages. Son corps lacéré est désormais couvert de bandelettes sanguinolentes tandis que la douleur réapparait progressivement, une brûlure stimulante le poussant à courir rejoindre la montagne au pas de course.
A mesure qu’il s’approche du centre des Racines, les mots scandés en latin sont plus audible, la lueur des brasiers laissent apparaitre des ombres sur les murs escarpés ou la cime des arbres comme si des géants et des bêtes féroces se livraient à un festin. Odion, essoufflé par l’effort, se cache derrière les carcasses de tronc de sycomore ensablé dans une dune. Il patiente allongé au sommet d’une falaise tout en observant la zone. Les membres de cette congrégation sont regroupés dans une sorte d’amphithéâtre naturel. Le sable a remplacé la terre meuble d’antan et les rares sycomores encore debout sont desséchés. Le reste n’est que tronc dévoré par les termites ou d’autres insectes qui aujourd’hui on dû subir les conséquences de la mixture du Romain. Les habitants de cette réunion sont à la fois Égyptiens et Sittiu mais ces derniers sont majoritaire. Des hommes et des femmes à l’allure morne, le dos vouté et les bras pendouillant, sont orientés vers une structure obscur difficile à distinguer. La terre et le sable ont été fraichement retournés et tassé pour former un large cercle presque parfait. Un nuage de vapeur se distingue lorsque la lune illumine la place. « Alors j’avais raison pour l’odeur, un mélange d’opiacé a été brûlé, les doses sont parfaite si bien que j’en ressens presque les effets à cette distance ». Le medjay utilise un morceau de cape restante pour se confectionner un masque lorsque soudain sa cible apparait. Mors, toujours amputé de son bras, titube jusqu’à la structure sombre, tous les corps sont orientés dans sa direction. « Le cafard est enfin sorti de sa tanière et le ciel est dégagé, les lunes n’auront plus d’obstacle durant un bon moment, pense Odion en observant le ciel ». Le Romain débute la cérémonie en brandissant une torche. Quelques personnes s’approchent de lui prêtent à ingurgiter un liquide, sans doute la mixture, qu’il a préparé dans une vasque aux bords brisés et abandonnée.
Alors que Mors engage son rituel le medjay se faufile parmi la foule, les témoins ne réagissent pas, tel des poupées de cire fragile ils chutent lorsque Odion use de sa force. Ses pas le rapprochent de sa cible qu’il voit tout aussi morne, la fumée trouble sa vue mais aucun obstacle ne le décide à rebrousser chemin.
— Ah le medjay est enfin parmi nous, dit une voix dans son dos.
Un sabre le transperce, la pointe de la lame jaillit de son ventre, le sang s’écoule tandis que deux autres personnes l’empalent à leur tour. L’homme prétendument Mors n’est en réalité qu’un Sittiu amputé dont la pâleur démontre sa lente agonie. Odion se surprend à gémir de douleur, aucun organe vitale n’est encore touché, de sa ceinture il extirpe trois seringues qu’il s’enfonce aussitôt. Les lacérations cicatrisent beaucoup plus vite. Ses bourreaux retirent leur lame afin de le pourfendre à nouveau mais le medjay les assomme à l’aide de ses poings puis sort de son fourreau l’immense sabre dont la lame éblouit toutes personnes alentours.
— Attaquez-le! hurle Mors.
Odion jette en l’air un explosif non létal, la lumière bleuté aveugle tous les combattants.
— Ô Khonsou, je m’en remets à toi. Offre moi ton aide divine et terrasse les ennemis du royaume.
A cette prière, un immense faucon apparait. Un oiseau mécanique argenté hurlant à en faire perdre la raison. Sa tête de faucon est affublé d’un croissant de lune orienté vers le haut et dont les extrémités sont reliés en formant un cercle. Le dieu de la lune, niché sur le relief grâce à ses serres pulvérisant la roche, déploie ses ailes puis hurle une seconde fois tandis que son disque lunaire émet une lumière blanche presque aveuglante.
— Prépare-toi à périr le romain. Le dieu Khonsou n’aura aucune pitié.
Odion lui assène un coup de khépesh aussitôt paré par Mors malgré le bras manquant. Son visage exprime la stupeur lorsqu’il observe le sol sableux. La végétation pousse, des mauvaises herbes lui chatouillent les jambes, les vieux sycomores périssent et s’assèchent à l’oeil nu. Les végétaux poussent puis fanent partout où la lumière de Khonsou se propage.
— Là est le pouvoir interdit du dieu Khonsou, informe le medjay. Tout ce qui n’est pas, nait, tout ce qui est, grandit et tout ce qui vit, meurt. Si tu ne me crois regarde ton bras.
L’amputation de Mors se contamine par la gangrène, son teint blafard démontre la terreur que suscite cette nouvelle.
— Nous allons tous mourrir des maladies sommeillant en nous, déclare le medjay, quoi que tu aie voulu faire c’est terminé. Le monstre que tu prétends posséder va te tuer.
— Mors ne perdra pas pour si peu, sourit le Romain.
Une nuée de vautour contaminée s’envole depuis le pôle Nord, les volatiles agressent le dieu lunaire privant l’arène de sa lumière mortelle. Les soldats de Mors agressent à nouveau le medjay tandis que le Romain s’enfuit en direction de la structure sombre. Le medjay est submergé, il peine à utiliser son arme lourde. Néanmoins un sentiment grandit en lui. « Je dois les assommer, inutile de les tuer pour le moment, de simple coup devrait les neutraliser. De plus je rentre dans son jeu en répandant le sang ». Odion se fait submerger par la foule tandis que Mors rejoint le lieu du rituel, il récupère une torche et la jette contre la structure. Cette dernière s’embrase dans un feu immense, l’effigie est faite de paille et de bois imbibé d’huile. La chaleur s’intensifie continuellement pendant que le dieu Khonsou affronte la nuée de vautours tentant désespérément de l’empêcher d’utiliser son pouvoir. La colonne de feu atteint une trentaine de mètres, des cris s’en échappent, des hommes et des femmes brûlent à l’intérieur malheureusement pour eux Odion n’est pas capable de progresser. Les animaux sauvages s’invitent au combat par vague. La chair du guerrier est dépecée, arrachée pourtant il ne se décide pas à abandonner.
— Allez medjay! hurle Mors tout en agitant sa torche, laisse le monstre en toi se déchainer sur cette troupe!
La rage bouillonne en lui néanmoins les visages de ces pauvres gens le réfrène. « les Égyptiens font partie de la population aucune forme de trahison n’émane d’eux, les Sittiu sont la propriété du royaume et donc de Pharaon, je me dois de les garder en bon état. Je lui ferai payer la moindre de ces offenses sur nos terres ». Alors que les cris d’agonies se poursuivent dans l’effigie de paille, un bruit sec survient. Les fondations en bois de la structure éclatent et se laisse tomber écrasant sur toute la hauteur la vingtaine de personne qui le contenaient. Le fracas fit taire la mêlée général, la poussière et la fumée se surélève pendant que quelques flammes survivent çà et là. Odion ressent tout à coup le sang des victimes de l’effigie couler entre ses orteils, soudain l’homme Égyptien à ses côtés périt puis un autre et encore un autre. Tous succombent de la même manière qu’au pôle Sud. Seules dix Sittiu restent conscient, les pieds trempés dans le sang, à leurs tours ils se tranchent la gorge toujours affublés de ce regard vide et sans espoir. Les corps jonchent le sol ensanglanté comme si la terre fut blessée. « Misère, serait-ce les effets de Khonsou? Non ils seraient morts bien plus tôt, le romain a dû leur administrer la mixture avec une dose moins létale. Par Amon, la fièvre commence impacter mon jugement ». Le regard baissé sur le sol il peut contempler le reflet des deux lunes dans ce lac de sang, les satellites naturels violacés semblent à portés de main. Soudain un phénomène unique se produit, une troisième lune apparait, un cercle noir illuminé d’un anneau rouge brillant. Odion lève les yeux mais seules deux astres sont visibles, la troisième est pourtant présente dans le reflet. « Quelle est cette chose! Est-ce une étoile? Non elle est beaucoup trop grosse et sa forme reste inhabituel. Est-ce là sa fameuse porte? Sa taille semble augmenter ». Khonsou a disparu, le dieu de la lune part précipitamment en hurlant à l’agonie. Le medjay est isolé de toute aide pour régler ce problème quant à Mors, ce dernier jubile en fixant le reflet de sang.
— Il avait raison, il est là! Il viendra ce n’est qu’une question de temps. Dieu Mors il est temps de venir. Le sourire qu’il arbore se dissipe soudainement, le Romain semble entendre ou communiquer avec quelqu’un. Odion l’observe, incapable de bouger tant la douleur lui ronge le corps et son énergie.
— Je ne comprends pas Dieu Mors, venez, il est temps! J’ai ouvert la porte; le romain marque une pause avant d’hurler, j’ai fait tout ce que vous vouliez! J’ai ouvert votre porte!
Odion agrippe son khépesh tout en se tenant le flanc gauche. « Par Sekhmet, mon sabre est trop lourd, jamais je n’aurai pensé être un incapable de le brandir, un seul coup suffira de toute manière. Le seul monstre ici c’est lui ».
— Très bien je vois, reprit Mors d’un ton presque serein, alors ce ne sont pas les bons. Medjay tu as de la chance Mors ne viendra pas, cette porte est incomplète ou plutôt les ingrédients ne furent pas les bons. J’ai échoué mais je peux encore vivre sur ces terres, le Dieu Mors me l’a autorisé pour me récompenser, déclare Mors en dégainant son glaive.
— Sale dégénéré, halète Odion, tu ne fouleras plus une once de notre sol avant le le lever du soleil, j’en fais le serment.
Les forces restantes au medjay sont suffisantes pour effectuer des moulinets avec son arme. A l’aide du poids de son corps il propulse son arme comme un filet de pêche puis se sert de lui comme pivot. Son adversaire esquive cette lame ressemblant à un hachoir géant, lors des coups horizontaux il se baisse mais impossible de contre-attaquer. Lors des coups verticaux et en biais le Romain s’éloigne ou se contorsionne. Le sang au sol effectue de hautes vagues, les buissons autour de l’arène perdent leurs feuilles, la terre se retourne à chaque fois que la lame s’enfonce et le son de son sabre lorsqu’il fend l’air ressemble au cri d’un animal enragé. Odion est tel un lion, impossible de le stopper. « Je ressens le contrecoup dès que je balance mon arme, les os de mes bras se brisent, mon bassin se disloque et le sang ne cesse de couler hors de mes plaies. La douleur est insupportable. Encore un peu, encore quelques coups et je le toucherai, hors de question que je laisse ce monstre souiller la terre de notre Pharaon ».
La bataille se poursuit de la même manière durant une minute semblant durer une heure pour les combattants. Mors fatigue, sans son autre bras impossible de gagner en vitesse, la pointe du khépesh l’a touché à plusieurs reprises et une entaille au niveau du bras et du torse lui fait perdre l’équilibre. Odion suinte le sang tout le long du corps, le bras gauche dévoile une fracture ouverte, les dents serrées et le visage crispé de rage qu’il dévoile le font ressemblant à une bête sanguinaire. Un monstre qui terrifie le Romain. Ce dernier trébuche tandis que le medjay brandit son khépesh afin d’asséner une attaque verticale mais Mors lance une pierre dans l’oeil droit de son adversaire, l’attaque est déviée, le sabre s’enfonce dans le sol impossible pour le medjay de la retirer malgré ses tentatives désespérées. Mors plante son glaive dans l’estomac d’Odion puis tente de lui transpercer le cou à l’aide de sa dague. Le medjay esquive l’attaque mortel en prenant la dague de plein fouet dans la joue, la lame lui transperce la bouche de part en part, il serre la mâchoire et bloque l’arme du Romain. Néanmoins Mors ne s’avoue pas vaincu et inflige une série de coup de poing au visage. « La douleur est insupportable, mon corps à atteint ses limites ». Le colosse d’Égypte s’écroule sur le dos mais reste conscient, il retire la dague et tente d’attaquer mais Mors le désarme d’un coup de pied. Le medjay recule péniblement jusqu’à cogner un rocher. Impossible de bouger.
— Il en aura fallu du temps mais tu es enfin à ma merci, s’essouffle Mors. Regarde-toi medjay, ton khépesh t’a détruit les bras, je vois même les os. Ne fais pas cette tête, tu m’auras beaucoup effrayé durant ce séjour. Aucun guerrier ne m’a donné autant de fil à retordre alors soit tranquille pour ton royaume parce que les Prætorium de l’empire ne t’arrivent pas à la cheville.
Il retire son glaive de l’estomac du medjay puis le lève péniblement, la gangrène se propage jusqu’à son épaule. La lame de son épée suinte encore la mixture.
— Si je n’avais pas apporté le sang du fléau tu m’aurais tué depuis très longtemps.
— Le fléau? Ton dieu? dit péniblement le medjay.
— Oui c’est bien cela mais inutile de te tracasser plus longtemps, Mors brandit son épée en direction du
coeur du medjay, tu rejoindras les enfers sous peu.
Un projectile lumineux filant à une vitesse ahurissante transperce le bras du romain, son membre est éjecté à plusieurs mètres. Mors hurle à genoux, il est devenu manchot. « Par tous les dieux, je n’arrive plus à bouger. Un seul coup, c’est tout ce que je veux faire avant mon dernier souffle ». Son regard se porte sur le projectile fiché un peu plus loin, une flèche solaire, aussi imposante qu’une lance de soldat. Son éclat doré n’a pas encore disparu. « Un seul homme est capable de tirer une flèche de cette taille: grand-frère est là! ». Des pas de géant résonnent depuis le sommet du relief montagneux, des bruits secs semblables à un mastodonte en pleine ruée.
— Qui a fait ça! hurle Mors suant à grosse goutte tandis qu’une flaque de sang le submerge. Medjay qui...
Son souffle se coupe lorsqu’il aperçoit derrière le medjay, au sommet de la pente, la silhouette d’un grand homme dévaler le flanc. Les pierres et roches chutent du sommet tel des météores s’abattant sur l’arène.
— C’est impossible! le Romain se retourne et contemple la flèche avec effroi. C’est impossible! Une flèche aussi grosse n’a pas pu être tiré d’aussi loin et avec tant de précision!
« Le medjay Marek en est capable et si mes oreilles ne me jouent pas des tours il a décoché la flèche à plus d’un kilomètre. Dans moins de trente secondes il sera là. Ton heure est arrivé le Romain ». Mors se met à rire, manchot et sanguinolent, la raison lui échappe en voyant la silhouette de Marek se rapprocher. Dans un dernier baroud d’honneur il rampe jusqu’au khépesh du medjay.
— Non! Reviens ici misérable! suffoque Odion.
Arrivé près de l’imposant sabre fiché dans le sol, Mors sourit puis se laisse tomber, son cou caresse le tranchant de la lame. Sa gorge s’ouvre laissant échapper les derniers litres de sang de son corps meurtri.
Le silence reprend son droit dans cette vallée maudite par la chair et le sang. Odion suffoque, impossible de bouger le moindre doigt, seul ses yeux ont encore la force de se mouvoir dans ses orbites. Des pas retentissent derrière lui, la silhouette du medjay Marek apparait, le visage renfrogné. Vêtu uniquement de son pagne en acier blanc et de sa masse gigantesque dans son dos, le medjay porte encore son immense arc en défense d’éléphant dans sa main droite.
— Alors tu es encore vivant petit-frère, dit-il d’un air méprisant. Inutile de me répondre je vois très bien que tu n’en as pas la force. Par Amon, ce dégénéré à mis lui même fin à ses jours, dans son état j’aurai pu l’interroger une bonne semaine avant de le découper en morceaux.
Il s’avance plus près du Romain et récupère le khépesh après avoir enfilé son arc autour de lui. Voir son sabre entre les mains de son frère chagrine Odion mais cela est mieux que de le voir sous la possession d’un Romain. Toutefois il relâche sa main sur la poignée du khépesh.
— Ton sabre brûle encore petit-frère, meurs vite pour que je puisse le rapporter au Cartouche. Non en fait je vais abréger tes souffrances cela sera plus humain.
Marek récupère sa grande flèche planté dans le sol mais avant de l’enfoncer dans les côtes il perçoit un mot provenant de la bouche du medjay.
— Soleil.
— Très bien, soupir Marek en replaçant la flèche dans son carquois.
L’horizon commence à jaunir entre les reliefs plus à l’Est du nome, Marek récupérait des échantillons de la scène tout en minant la zone avec des charges solaires de forte puissance. Il rejoint son frère toujours vivant et respirant avec difficulté.
— J’aurai pu intervenir plus tôt, dit Marek en nettoyant le sang de ses mains, mais ma mission était de te surveiller. De noter chaque élément de ton enquête. Notre grand Pharaon s’est servi de toi comme chair à canon. La menace était inconnue et notre souverain ne souhaitait pas perdre des éléments importants durant cette bataille. Regarde-toi, tu es pathétique, le plus mauvais medjay que notre ordre ait connu.
Le sourire moqueur qu’arbore soudainement Odion révulse son frère, il reprend:
— Néanmoins Pharaon m’a chargé de te dire qu’il est fier de ton travail, tu auras servi dignement le
royaume jusqu’à ton dernier souffle. Pour ma part je ne suis pas d’accord tu as été pathétique, une anomalie dans notre fonction sacré de protecteur du royaume.
Le soleil éblouit les lieux tandis que le dieu Horus survole à nouveau le ciel, Marek, qui contemplait l’astre solaire, entend le dernier souffle s’échapper du corps de son frère. « Cet objectif est enfin achevé, pense Marek en récupérant le khépesh. Il ne me reste plus qu’à faire mon ultime rapport à Pharaon avant de m’attaquer à l’héritage de ce dégénéré ». La zone prend feu dès le départ de Marek, un immense brasier où tout être-vivant et trace quelconque périt. Le romain disparait dans les flammes, le royaume est débarrassé d’un monstre.
submitted by
Global_Relative_3177 to
NomedeBast [link] [comments]
2023.04.01 09:53 Global_Relative_3177 Chapitre 48: La vengeance d’Hor
Hor est perdu, il se demande si la confrontation le poussera à commettre l’irréparable.
Bonne lecture.
Les mains prostrées sur sa tête, le prince Hor reste catatonique à bord de sa felouque. Amarré au bords de la rive près du nome de Khem, un autre cadeau lui est parvenu. Un coffret, sans doute le dernier, contenait cette fois l’oeil de Shani, un oeil à la pupille brune au reflet azur lorsque le soleil crépusculaire l’illumine. « Elle me manque tellement, pense-t-il en serrant le coffret dans ses bras, je donnerai tout pour la revoir et l’entendre même si c’est pour me faire sermonner sur mon comportement infantile ». Les roseaux lui fouettent le dos tandis qu’un groupe de crocodile sur sa gauche prend un dernier bain de soleil. Le Nil ballote son embarcation et le bruit qu’elle provoque adoucit ses pensées sombre. Depuis hier il ne put bouger ni confronter sa mère tant que le chagrin l’accable. Le crépuscule en face disparait entre un sphinx et une pyramide du nome de Khem, un paysage qui lui ravive des souvenirs agréables. Ces moments de douceur en compagnie de Shani impossible à recréer depuis sa disparition. « Akhenaton m’a-t-il dit la vérité? Il me hait si fort qu’il aurait pu inventer cette histoire, me faire tourner en bourrique sur une autre fausse piste. Non. Son épouse je ne la connais que trop bien et son regard, en me parlant de Shani révélait son implication. Elle a vu Shani durant sa disparition j’en suis certain mais alors qu’a-t-elle découverte? Si c’était sa grossesse je pense qu’elle m’en aurait parlé toutefois j’ai l’impression que ses paroles s’orientaient sur un autre sujet ». Assailli par les questions sans pouvoir y répondre, le prince se lève, pousse sa felouque hors du rivage et se décide enfin à rejoindre le Cartouche.
Sur le trajet, dans la ligne médiane du fleuve sacré, le prince est cerné de toute part par les embarcations des Égyptiens notamment les jeunes profitant de la fraicheur du soir pour s’amuser en bateau. Certains jouent et dansent sur leur large barque de fortune, d’autre fendent le Nil tout en trainant l’un de leur amis par une corde et quelques uns, les plus chanceux, sont en compagnie de leurs amours batifolant ou attendant le ciel étoilé pour un décor plus romantique. Hor regrette d’avoir à traverser ce lieu, tant de souvenir sont ressassés et notamment un dont il se remémore à cause d’un arôme de menthe se propageant dans l’air depuis une felouque voisine.
Arrivé au Cartouche au pied de sa demeure, le lieu est sombre, des animaux ont élus domicile en laissant des traces de leurs passages çà et là. Hor n’y a pas remis les pieds depuis la tentative d’assassinat, en temps normal il reste rarement dans le coin, ses journées sont occupées entre son nome et des affaires administratives. Toutefois la raison principale est une sorte de paranoïa l’ayant dévoré depuis le massacre de sa famille, impossible pour lui de rester dormir au même endroit plus de deux nuits et désormais impossible de dormir tout court sans la présence de Shani à ses côtés. Le bruit de ses sandales raclant le sol fait écho dans le jardin nocturne, l’espoir le pousse à rejoindre brièvement son lac mais personne, à part les poissons, ne vivent dans ce coin de paradis. A cause de la fatigue, le stress, le manque de sommeil le prince se laisse tomber sur le sofa en attendant la visite qui le terrifie. Auparavant sur le Nil il envoya un message à sa mère la sommant de le rejoindre chez lui, seul et sans se faire suivre.
L’attente parait longue et le moindre bruit provenant de l’extérieur de sa demeure fait sursauter le prince toujours allongé sur le ventre. Son regard est fixe sur l’entrée, ses paupières luttent pour rester ouvertes et son esprit, sujet au délire, lui fait confondre les cris d’oiseaux avec la voix de sa
servante. Les ombres sur le sol s’allongent au gré des brises et certaines plantes, ayant forme humaine, le font réagir, son coeur peine à supporter la charge émotionnelle. Soudain les touffes d’un paquet de roseaux s’entremêlèrent sans qu’il ne s’en aperçoive, l’ombre une tête se distingua quand au même moment des bruits de pas accentuèrent l’illusion. Une silhouette familière s’approche de l’entrée mais impossible pour le prince d’en connaître l’identité. Dans un moment d’égarement, au milieu de sa souffrance psychologique, il se découvrit debout, marchant en direction de ce qu’il croit être sa servante cachée dans les fourrées. Son ombre se retire à mesure qu’il avance et, le bras tendu vers l’extérieur, le prince crie:
— Shani revient! Shani!
Des ibis s’échappent des roseaux, leurs ailes noirs laissent tomber quelques plumes tachetés de blanc tandis que le prince s’effondre à quatre pattes et frappant du poing le sol humidifié par ses larmes de détresse.
— Toujours en train de crier mon fils, tu devrais cesser d’adopter ce comportement puéril. Ses dents se serrent tout comme ses poings et dans un crie de rage il aboie:
— Mère!
Cette dernière est vêtue d’une robe rouge en satin décoré de motif hiéroglyphique. Ses épaules sont réchauffées par une écharpe en plume d’aigle cependant son visage n’est pas maquillé, l’urgence du message de son fils l’a empêché de se préparer convenablement.
— Toujours cette servante en tête, par tous les dieux quand vas-tu grandir et...
D’un seul bond le prince l’agrippe par les épaules tout en la fixant droit dans les yeux. De son regard pitoyable avec les paupières ne cessant de se fermer et ouvrir frénétiquement il déclare:
— Pitié rends-la moi, je sais que c’est toi. J’en suis absolument certain alors je te le demande à genou rends-la moi.
A ces mots il s’effondre en s’agrippant fermement aux nombreux bijoux dont certains se coincent dans sa peau. Les larmes tachent la robe de satin de sa mère la rendant à certains endroits plus sombre. Malgré la tristesse de son enfant sa mère sourit, rien de malicieux ni jovial, elle lui caresse son crâne chauve et déclare sobrement:
— Mon pauvre enfant. Quoi que tu en penses je l’ai fais pour toi, tout ceci c’est que pour que tu ailles mieux. Pour que tu mûrisses
Les doigts du prince se serrent, son index est embroché par une épingle en or et le sang se répand en gouttelettes pour se mêler à celle de la robe.
— Rends-la moi! aboie-t-il en fixant le sol. — Je ne peux pas.
— Rends-la moi!
— Hors de question.
— Je ferai tout ce que tu veux, je te donnerai la somme que tu exiges. Je t’offrirai mon nome, toutes les richesses que tu souhaites mais je t’en prie rends-la moi.
Sa mère lui attrape les joues comme elle avait l’habitude de faire lorsqu’il était enfant. Des prémices de mauvaise augure. Les yeux plongés dans les siens Hor se laisse volontairement agripper, la force de se battre est semblable à une étincelle qui disparaitra dès son contact avec le sol.
— Mon enfant tu me déçois énormément, dit-elle sur un ton réprobateur, tu as délaissé ton objectif, provoqué tes frères et soeurs et jeté la disgrâce sur notre clan. Je ne m’attendais pas à un tel comportement de ta part.
Hor ne bouge pas il attend, subit les insultes de sa mère car il pense, il en est même certain, qu’elle lui dévoilera le lieu de détention de sa servante. Impossible de bouger ni de réfléchir avec les yeux de sa mère semblable à des perles noire.
— Ta servante est morte, finit-elle après une minute entière de sermon. Elle est morte une semaine après son abduction ici dans ta maison pendant que tu te battais. Des hommes payés par mes soins l’ont enlevé puis emmené à Atoum.
La tête de son fils devient trop lourde à maintenir, la retenant du mieux qu’elle le peut cela ne suffit pas à l’empêcher de s’effondrer sur le sol. Inerte comme un cadavre, le coeur du prince saigne abondamment.
— Ne t’en fais pas mon fils je l’ai faite embaumer mais si cela ne tenais qu’à moi je l’aurai jeté dans le désert voisin d’Atoum. La présence de cette trainée à tes côtés n’avait que trop duré.
Ses insultes ravivèrent le corps du prince et d’un bond il décocha une gifle sur la joue de sa mère. Une claque si forte que sa mère en trébuche sur le sol en marbre blanc réfléchissant les deux lunes. Les rôles s’inversent.
— Tu as perdu la tête! vocifère-t-elle abasourdit par le geste et se tenant la joue déjà rougit par le coup. Moi ta propre mère tu...
— Tu as deux minutes pour t’enfuir avant que je ne me déchaine sur toi, mère ou pas, tu m’as privé de ce que j’aime le plus alors je vais de même avec toi.
Bafouillant sans pouvoir se relever, le regard de son enfant, debout et masquant l’éclat de la lune, la rende confuse. Son regard vacille. Elle marmonne sans cesse en demandant des explications sur son geste, pourquoi il réagit de cette manière. Hor décompte le moment fatidique dans sa tête, immobile à l’observer et imaginer de quelle manière il la tuera.
L’heure a sonné, avec ses deux mains il l’empoigne par le cou et commence à serrer. Sa peau lui semble douce, si délicate et huileuse qu’il perd appuie et laisse tomber son corps. Suffocante elle implore:
— Me tuer ne la fera pas revenir, laisse moi vivre pour que je te vois monter sur le trône.
— Ce maudit trône je n’en veux plus.
Il empoigne à nouveau sa mère et serre de toute ses forces, durant un bref instant Beneryb arrive à prononcer quelques mot:
— Il m’a dit de le faire...
Hor relâche sa poigne néanmoins sa mère perd connaissance.
— Mère! Mère! Qui vous a dit le faire? insiste-t-il en la secouant par les épaules.
Aucune réponse, Hor porte son oreille vers sa bouche seul une respiration sifflante s’en
échappe. « Saleté! Par Horus! Qu’est ce que j’étais en train de faire! pense-t-il en fixant ses mains pleines d’huile. Je jure qu’elle me dévoilera tout mais pour le moment je dois la faire rentrer à l’abri des regards ».
Dans le lit qu’il n’utilise jamais, Hor y a déposé sa mère. Assis sur une chaise bardée de décoration et de feuille d’or. Ses coudes sont posés sur les accoudoirs en forme de tête de faucon, les doigts entrelacés au niveau de la bouche, Hor attend des explications. Son regard se perd tantôt sur le sol tantôt sur le corps de sa mère à l’apparence si jeune que cela en est troublant. « Je n’arrive toujours pas à le croire, par Horus, par tous les dieux. Ma propre mère m’a enlevé ce qui m’était le plus cher. Je savais qu’elle n’aimait pas Shani mais elle n’est pas stupide. Mère est consciente de la douleur que ce geste m’aurait fait, alors qui? Qui lui a fait sauté le pas? ». Il se lève et frappe du pied le tabouret, le meuble s’écrase contre l’armoire dans un fracas assourdissant mais pas assez pour réveiller sa mère.
— Allez mère réveille-toi! crie-t-il en la secouant dans son lit.
Des larmes s’écoulent du visage de l’ancienne épouse de Ramsès, les marques d’étranglement sont encore visibles. Hor s’éloigne, sa colère ne cesse d’atteindre des proportions démesurées. Alors qu’il observait son jardin depuis sa grande terrasse, Beneryb s’assied tout en séchant ses larmes.
— Il m’avait ordonné de le faire, il m’avait dit que cela t’aurais permis d’atteindre des sommets. — Qui? Qui a osé t’obliger à faire du mal à ma servante? A moi?
— Ton père, Pharaon en personne.
Ses mots sonnent à nouveau comme une masse contre son coeur. Ses jambes flageolent tant qu’il s’assied à même le sol.
— Il m’a promis de te faire rejoindre sa haute cour, reprend sa mère en s’approchant de lui, néanmoins il ne souhaitait pas voir Shani te suivre alors il me posa cet ultimatum.
— Et tu lui as obéit! grogne-t-il en lui serrant les mains, tu n’as pas songé à tout le mal que cela m’aurait procuré. Toute la douleur que je subis en ce moment! Par Horus je n’arrive même plus à réfléchir, savoir que je ne la reverrai plus jamais me fait bouillonner de rage.
— Mais c’est ce que j’avais dit à Pharaon, que cette perte allait te détruire mais il rétorqua que cette souffrance te ferai mûrir. Ta conscience s’élèverait au-dessus des autres.
— Je veux le voir.
— Qui, ton père?
— Oui! acquiesce-t-il en se levant d’un bond. Je vais lui montrer ce que l’on ressent en perdant un être
cher. Je vais massacrer les membres de sa haute cour un par un.
Le prince récupère son khépesh mais sa mère le retint alors qu’il franchit le seuil.
— Lâche-moi! Je me fiche du trône...
— J’ai fais tout cela pour toi, ne gâche pas tous mes efforts.
— Et c’est aussi pour moi que tu m’envoyais des morceaux de son corps dans des coffrets? — Je t’en prie reste lucide.
Dès ce moment Hor regrette ces paroles, il repense à Shani, sa promesse et l’affront qu’il lui causerai si il reniait son rêve. D’un geste sec il jette son arme sur le sol tel un objet contaminé. Le métal érafle le sol lisse dans un cri strident accompagné des pleures de sa mère. Les mains sur son visage, le prince tente de réfléchir, de se calmer mais toutes ses émotions contradictoires accentuent sa folie.
— Où est-elle? il s’approche de sa mère toujours au sol et réitère sa question en la secouant, je veux la revoir, où est Shani?
— Je ne sais plus, balbutie-t-elle en se maintenant la tête.
— Répond-moi, où est-elle? ordonne-t-il en lui broyant la mâchoire.
— Dans une tombe anonyme dans la nécropole de Anpou...
— Dans le désert! Pourquoi l’avoir envoyé là-bas!
— C’est une roturière, je n’allais pas la faire embaumer sous une pyramide. Tu as trop longtemps jeté
l’opprobre sur ta réputation...
— Maudit sois-tu, maudit soit Pharaon et tous ceux qui ont eu l’audace de te bourrer le crâne avec cette
idée.
Sur ces mots pleins de venins conjugué à un regard si terrifiant que Beneryb en reste sans voix, le prince s’enfuit. Ces révélations l’ont assommé mais la rage se délite au profit de la tristesse.
Alors les lunes disparaissent du ciel, masquées par de sombres nuages, Hor n’y prête guère attention. Sa concentration se porte sur la route de sable. A dos d’un cheval au pelage noir à la corpulence massive et au hennissement tonitruant, Hor parcourt le désert en direction de la nécropole Égyptienne. L’embaumement est un processus long et très coûteux même aujourd’hui, les familles de paysans et les citoyens moins fortunés s’enterrent dans le sable comme leurs descendants durant la grande révolte. Le corps du défunt est simplement enroulé dans des bandelettes de lin, purifié par les eaux d’un temple puis enterré dans un caveau familiale. La sécheresse du désert s’occupe du reste. La journée la température atteint les cinquante-cinq degrés mais la nuit c’est un froid mordant qui accueille les visiteurs. La bride glisse des mains du prince encore souillées par l’huile provenant du cou de sa mère. Impossible de réfléchir. Le bruit des sabots faisant virevolter le sable, frappant la pierre, le léger vent sifflant sur les dunes de sable bleuté l’empêchent de mettre ses pensées en ordre. A l’horizon il aperçoit la nécropole illuminée par des bougies, des brasiers et le regard scintillant d’or des sphinx à tête de chacal.
Pied à terre alors que son cheval salive et se dégage les naseaux, le prince contemple cette nécropole de pierre grise contrastant avec le noir des obsidiennes. Un large escalier amène les visiteurs dans les différents caveaux creusés jadis dans la roche et sous terre. Le lieu est vaste, pourtant ce sont surtout des morts d’un temps ancien qui la monopolise, les Égyptiens s’enterrent majoritairement près de chez eux. Les raisons sont d’ordres pécuniaires mais surtout pour des motifs spirituelles. Un mort en bonne entente est capable d’intercéder auprès des dieux et donc de donner protection et richesse à la famille. La zone est bercée par les croassements des corbeaux survolant la zone en quête de nuisibles. L’accueille se fait par une rangée de sphinx à tête de chacal de tailles variables sur les piédestaux de grès. L’antique statue haute de cinquante mètre du dieu Anubis trône au centre de l’escalier, ses yeux fixe Ouaset qui de loin ressemble à un parc d’attraction illuminé de milles feux. « Shani, j’espère que je ne trouverai pas ta tombe. J’espère que mère a menti. Qu’elle te retient quelque part en attendant que je change. Malheureusement je sais qu’au plus profond de moi que tu es morte et ce depuis longtemps ».
Il gravit les marches une à une d’un pas lent avec une sensation de brûlure dans le ventre. La mort et les lieux qui la glorifie ont toujours crée un profond malaise en lui. Néanmoins cette fois celle qui aime, qu’il adorait par-dessus tout, a élu domicile au milieu de ces pierres froides bercé par le vent. Une fois dans l’entrée menant cette fois sous terre, Hor se munit d’un scarabée doré le survolant et éclairant les lieux aussi intensément que le plus grand des brasiers. Les murs sont richement décorés du livre des morts, les couleurs chatoyantes éblouissent ce lieu à l’ambiance morose. L’écho de ses pas résonne comme une foule et de son regard noyé de larmes le prince cherche la statue d’un assistant dieu Anubis, protecteur des nécropoles. Un protecteur royal à tête de canidé noir s’est posté au fond du couloir:
— Je cherche Shani, demande le prince la voix tremblante.
La machine ne réagit point, son regard fixe et ses membres mécaniques protégés par un alliage métallique dense n’émettent aucun mouvement. « Elle ne doit pas être là, si il ne réagit pas c’est une bonne nouvelle non? ». Le reniflement d’un chien le fit sursauter, l’animal se tenait derrière lui, prêt à indiquer le chemin à suivre. Le chien lui arrive au niveau des genoux, un pelage noir au reflet bleu sous la lumière. Sa taille est longue, un ventre maigre avec de hautes pattes. Son museau pointu et ses deux oreilles dressées lui donne un air amical notamment lorsqu’il agite sa longue et fine queue après une caresse du prince.
— Amène-moi à Shani je te prie.
Le chien jappe puis débute le trajet avec à ses côtés le prince dont les doigts tremblent frénétiquement.
Au travers de long couloirs, passant de nombreuses portes, tournant à droite et à gauche tant de fois que le prince en est confus, le chien achève sa course. Il annonce l’arrivé par un dernier aboiement avant de disparaitre au bout du couloir. Le cri lui parut mélancolique, teinté de d’encouragement pour l’épreuve qu’il s’apprête à vivre. Hor traverse la porte en pierre rectangulaire toujours accompagné de ce silence le rendant presque fou. Ses yeux percutent immédiatement le corps allongé et serré dans cette enveloppe de lin nacré. « Le corps à la même taille, corpulence fine et svelte que je connais depuis toutes ces années ». Sur la tête de la défunte un masque en bois a été déposé, une coiffure sur laquelle son visage a été peint les yeux clos. Hor s’agenouille près de son visage qu’il contemple comme il en avait l’habitude. Il le scrutait toujours en cachette comme un enfant timide mais aujourd’hui il la contemple droit dans les yeux.
— Shani, j’ai tenu parole, je t’ai enfin retrouvé, pleure-t-il son front contre le sien. Permets-moi de dormir une dernière fois à tes côtés.
Seul dans le tombeau, Hor s’allonge près de la défunte collé contre elle il finit par clore les yeux paisiblement lui qui n’avait pas trouvé le sommeil depuis sa disparition.
— Shani, chuchote-t-il, ce lieu ne te sied guère. Tu logeras éternellement dans ma grande pyramide quand je la terminerai. Désormais elle sera ta demeure et je t’y rejoindrai lorsque j’aurai achevé mes objectifs. Ils le paieront, ils me le paieront tous. Ceux qui t’ont enlevé, ceux qui ont osé te faire du mal et Pharaon mourra. Ce misérable souverain, je le décapiterai quitte à détruire ce royaume.
submitted by
Global_Relative_3177 to
NomedeBast [link] [comments]
2023.04.01 07:39 Global_Relative_3177 Chapitre 47: La pyramide oubliée
Neith et Shedet se préparent à rejoindre le dernier lieu visité par son frère.
Bonne lecture.
Afin d’être tranquille et aussi pour éviter le regard perçant d’Horus dans le ciel, le couple attend tranquillement que la nuit tombe. Shedet est au chantier toujours en tant que scribe dans le but de surveiller l’avancement, aujourd’hui chaotique de la grande pyramide. « Par Thot, je pensais que j’allais tranquillement me prélasser comme d’habitude mais rien n’avance, j’ai l’impression qu’Apophis lui- même empêche les ouvriers de travailler ». Caleb, désormais le contremaitre de la grande porte depuis peu, arrive précipitamment avec de mauvaises nouvelles:
— Chef la commande de granit est en retard et la barbe postiche de la quatrième statue manque de mortier. L’or est pas suffisant pour la parure de la deuxième statue et quelqu’un a volé une partie des joyaux que l’on allait insérer dans la porte. Ah oui il y a aussi une fissure sur l’obélisque que nous allons poser...
— Il suffit! Par Thot, dit-il en se pinçant le haut du nez, un seul problème je t’en prie, un problème à la fois. Pour ce qui est de la commande je le sais qu’elle est en retard et pour cela tu vas envoyer des ouvriers en chercher une autre au chantier Nord, pour la barbe postiche maintient-la avec du bois en attendant la cargaison de demain, l’or ce n’est pas un problème tu enduiras d’une feuille les parties manquantes, inutile d’en mettre des tonnes.
— A tes ordres chef.
— Pour le voleur de joyau je sais très bien que tu connais le coupable, ne me prends pas pour un imbécile. Comme je suis clément si tu me rapportes les bijoux je ferme les yeux pour cette fois. Mais si je ne revois pas la couleur des joyaux avant ce soir tu lui couperas la main devant moi.
— Répugnant, dit la femme derrière Shedet.
Le visage mécontent de la demoiselle dévoile une mauvaise prise de décision de la part du scribe, il se ravise en ajoutant:
— Une main coupée est trop sévère et puis il ne pourra plus travailler, trente coups de fouets devraient suffire. Toi derrière évente-moi plus vite je commence à avoir chaud.
La femme se vexe et jette le plumeau au sol sous le regard ahuri de Caleb, il recule d’un pas, fait une révérence puis retourne donner les ordres du scribe.
— Tu es folle Neith! Si tu te fais remarquer tu seras arrêté!
— Je ne suis pas ton esclave! Pour moi, Neith fille du trésorier d’argent, c’est une disgrâce absolue, je devrais être à ta place à me prélasser pendant que toi tu me rafraichi.
— Et en quel honneur? demande-t-il en effectuant une commande de granit sur sa tablette. Je ne peux te laisser au palais les chats de Miysis te repéreront.
— Je suis une noble ne l’aurais-tu pas oublié?
— Un mot de ma part aux gardes et tu seras envoyé au cachot, je les ai vus recevoir au lever du soleil des photos de ton magnifique visage. Crois-moi il se feront une joie de t’attraper mais ce ne sera pas pour te mettre les menottes.
— Tu n’oserais pas... par Isis, tu es un homme ignoble.
Un enfant Sittiu rejoint le couple sous la tente avec à son cou un papyrus demandé par Shedet, après l’avoir l’avoir récupéré Shedet tend le rouleau électronique à Neith.
— Tient un peu de lecture.
— Qu’est ce que c’est?
— Les données géographiques sur le nome voisin, j’ai fais croire que je me documentait sur la
pyramide du nome des Deux Divinités pour savoir si je pouvais m’inspirer des constructions. Si ton frère était bien là-bas il y aura des traces de sa présence.
Neith s’assied les jambes sur le côté et se documente en silence, sans un remerciement tant la fierté l’étouffe. Shedet l’observe sans arriver à détourner le regard. « Par Thot, je ne pensais pas qu’elle s’obstinerai à chercher des réponse sur son frère. Tant pis, qu’elle se fatigue j’ai des problèmes plus important ». L’arrivé de Geburah le fit sursauter, le Sittiu est toujours tailleur de pierre.
— Pourquoi viens-tu m’embêter?
— Mes ouvriers ont besoin d’eau, la chaleur est trop intense, dit Geburah en lorgnant sur l’attitude de Neith.
— Je me souviens lorsque j’étais ouvrier que ton groupe s’amusait à me jeter l’eau bouillante d’une préparation dans le seul but de s’amuser.
— Mais c’était il y a longtemps et crois-moi ils ont retenu la leçon.
— Alors ils la retiendront d’autant plus car je ne ferais rien, maintenant dégage.
L’ouvrier se retire non sans murmurer des insultes, tout de suite après Neith souffle de déception et jette le papyrus sur les genoux de Shedet.
— Il n’y a rien dedans il m’en faut un autre.
— Peut-être que tu as simplement mal cherché...
— Foutaises, dit-elle le frappant à la tête, de tous les indices aucune zone ne correspond à la
description de ma cousine.
Voyant que la demoiselle ne cessera de le laisser tranquille, Shedet fait arriver autant de papyrus que possible sur le nome voisin, les enfants s’agglutinent à la tente rendant cela très suspect aux yeux des gardes. Mais pas assez pour combattre leur fainéantise.
Le chantier se poursuit après la pause déjeuner, tandis que les ouvriers reprennent le travail, Shedet en effectue la surveillance depuis sa tente. Cependant il ne cesse de contempler Neith allongée dos à lui en dévorant le raisin amené du jardin du nomarque. Elle observe avec minutie chaque donnée puis lorsque la tablette n’offre rien d’intéressant elle le dépose avant d’en reprendre un autre. Etrangement les Sittiu ne cessent d’affluer vers Shedet avec des motifs risibles, le quinzième ouvrier le fait sortir de ses gonds.
— Dégagez! Tous! Le prochain qui s’approche de ma tente je le pends par les pieds.
La cadence du chantier reprend aussitôt tandis que Shedet jette un drap de soie sur le corps de Neith.
— Que fais-tu? Il fait un peu trop chaud pour me couvrir.
— Tu attires trop l’attention, et je te signale que personne ne lit dans cette position.
— Au Harem toutes les princesses font cela afin de bronzer au niveau du dos.
— Oui mais ici nous ne sommes pas au Harem, même si j’aimerai bien...
— Pervers, grogne-t-elle en lui lançant le drap au visage, sache que le dernier homme à avoir abusé
d’une princesse s’est retrouvé largué dans le ciel par Horus en personne. Lorsqu’il atteignit le sol son corps était devenu un tas de charbon.
Elle reprit sa lecture alors que Shedet surveillait les alentours de peur qu’un garde trop curieux ne s’approche. « Cette peste a le toupet de faire des caprices alors que sa seule présence constitue une trahison de ma part. Si je la livre à Miysis peut-être qu’il me donnera ma citoyenneté? ». En repensant à chacune de ses demandes auprès du nomarque l’idée saugrenue de donner la demoiselle en pâture au tribunal de Memphis lui semble une mauvaise idée ou plutôt une action inutile. Malgré son mauvais caractère elle reste sympa avec lui enfin quand ses caprices sont assouvis.
Une après-midi chaude s’achève, tous commencent à rentrer, la distribution de céréales se poursuit.
— Au suivant, j’ai dit au suivant! Allez dépêches-toi Adame!
L’ouvrier se précipite avec son récipient, les grains se déversent dans le bocal en verre.
— Dois-je te rappeler que tu es marié Adame, ajoute Shedet lorsque le regard de l’ouvrier se tourna vers Neith, que dira-t-elle lorsqu’elle apprendra que tu reluques une autre femme?
— Merci pour les céréales maître scribe, balbutie Adame au regard paniqué.
La distribution se poursuit encore avec une quinzaine d’ouvrier jusqu’au moment où Neith explose de joie.
— Je l’ai trouvé! s’écrie-t-elle en se rapprochant de Shedet.
Durant sa course hors de la tente elle cogne les nombreux plateaux, le fracas des ustensiles vrille les tympans des hommes.
— Regarde elle est là! ajoute-t-elle en pointant la carte sur le papyrus.
Son doigt se pose sur une région du Nord du nome Des Deux Divinités, une zone aujourd’hui abandonnée et faisant partie intégrante du pôle Nord. « Où va-t-elle m’embarquer? Par Amon, et moi qui souhaitait me reposer ce soir ».
— Attends que je termine la distribution et ensuite...
Impatiente, Neith dérobe le sac de céréales qu’elle peine à soulever. Elle le jette au pied du Sittiu puis déclare:
— Prend tout, allez! Et fichez le camp, le maître scribe en a assez de voir vos têtes.
Deux ouvriers, aux larges sourires, emportent le sac accompagnés de leurs camarades dont le pas de course est nettement plus énergique.
— Misère, Miysis va me massacrer lorsqu’il va l’apprendre. S’il te plaît arrête de prendre des décisions aussi... stupide ou je retournerai travailler sur les chantiers.
— Ce ne sont que des céréales, je suis prête à parier que le nomarque à de quoi nourrir cinq la fois population de Boubastis.
— En réalité c’est dix fois, corrige Shedet en rangeant son papyrus, Miysis triche sur l’impôt enfin « il détourne la loi ».
— Bref, reprend Neith choqué par l’information, notre destination est ici: la pyramide de Djed-Snéfrou.
— La fausse pyramide? Elle existe encore? Je pensais qu’elle s’était effondrée sur elle-même. Et attends pourquoi as-tu dit notre destination?
— Tu vas m’accompagner, je ne vais pas me rendre là-bas toute seule mais avant je dois prendre un bain.
— Hors de question! Ce soir je me repose autour d’un bon repas. Et pour ce qui est du bain il y a l’oasis.
— Non! Tu m’emmènes au palais du nomarque que j’utilise ses bains, si sa réputation est fondée alors il doit avoir un ou deux bains qu’il n’utilise pas.
Shedet s’effondre sur sa chaise, la sueur a trempé son col et chaque muscle de son corps le tiraille dans chaque sens. Durant l’inspection constant du travail des ouvriers Neith restait tranquillement allongée sous la tente à éplucher les données des papyrus qu’elle faisait sortir des archives. Il se relève d’un bond de sa chaise et déclare:
— Allez qu’on en finisse, si un garde t’aperçoit il t’embarquera et je serai débarrassé de toi.
— Ce n’est pas gentil, cette méchanceté gratuite te vaudra de gros ennuis. Je te rappelle que je suis la fille du trésorier de Memphis...
— Presse le pas je te prie, soupir le déchu, Miysis prendra aussi son bain dans ses quartiers mais tu auras intérêt à te dépêcher.
Le couple rejoint le bain de la salle Bastis, une zone du palais que le nomarque utilise peu depuis la rénovation de son bureau. Malgré tout la pièce est magnifiquement décorée de plantes et et de mur gravé d’or. Des dessins de la déesse Bastet et d’une femme tout aussi belle et gracieuse. Le plafond laisse entrer la lumière du soleil crépusculaire en créant un halo de lumière au sol.
— Allez! L’eau a dû être réchauffé comme je l’avais demandé et les lotions sont presque toutes ici. Tu as dix minutes alors ne perds pas de temps...
— Dix minutes! s’insurge-t-elle, il me faut une heure pour éliminer la crasse et une de plus pour me pomponner.
Neith expliqua sa routine en détail ce que Shedet écoutait à demi-mot trop exténué par cette journée.
— Fais comme tu veux mais ne viens pas te plaindre si la nuit nous empêche de dénicher ta pyramide. — Alors tu acceptes de venir?
— Si tu termines ta routine avant le matin peut-être que j’envisagerai de venir. Pour le moment je vais
ranger mes rapports aux archives alors tâches de ne pas faire de bruit inutile.
Neith toucha du doigt l’eau tandis qu’elle versait une lotion dont l’odeur de vanille se répandit dans la pièce. D’après son visage rien ne lui convient.
Aux archives les lieux sont calmes, Kououiou n’est pas présent, une aubaine pour le déchu qui reprend son souffle à mesure qu’il place les papyrus dans les étagères. « L’idée de rejoindre cette pyramide me déprime, moi qui souhaitais me reposer néanmoins quelque chose me démange. L’envie grandit peu à peu en moi mais mon instinct hurle au piège comme il l’avait fait ce jour fatidique où j’ai accepté l’offre de l’hôtel ». Soucieux que Neith puisse avoir des ennuis, qui lui retomberont ensuite dessus, Shedet rejoint les bains. Devant la porte il se surprend à écouter la demoiselle fredonner ou sangloter, difficile de le savoir avec une porte en bois aussi épaisse. Il entrouvre délicatement le battant tandis que l’or de la poignée l’éblouit en reflétant le soleil crépusculaire.
— Déchu, interpelle une voix d’homme familière.
Shedet sursaute et referme la porte d’un claquement sec résonnant dans le couloir blanc-orangé. Miysis s’approche, vêtu d’une toge rouge en lin, sa perruque alourdit par les fils d’or vacille contre ses boucles d’oreilles en forme d’Ankh trempées par le bain qu’il vient juste d’achever. D’un sourire niais il déclare:
— Voler mes affaires pour ton oasis ne suffit plus, maintenant tu prends des bains dans mon palais.
« Par Thot, il sait tout, même pour mon oasis, ma précieuse cachette. Et moi qui pensais qu’il passait son temps à batifoler avec les Égyptiennes ».
— Non je ne vole rien, par Bastet, je souhaite garder mes mains, balbutie Shedet toujours collé contre la porte.
— N’aie crainte quelques babioles qui disparaissent ne me nuiront pas, de toute manière l’argent coule à flot ces temps-ci. Récupère autant d’objets que tu le désires et prend autant de bain qu’il te plaira, la chute de Chepseset égaye encore mes journées.
— C’est trop aimable à vous, s’incline Shedet avec un sourire forcé.
— Avant que je ne l’oublie je dois te prévenir que tu risques bientôt de partir en mission. Ne demande pas où car les contrats du moment ne sont pas assez prometteur.
— Mais vous aviez dit que l’argent coule à flot, proteste le déchu.
— Mon argent, rectifie Miysis, pas celui du nome...
Le regard du nomarque se dirige aussitôt en direction du bain, il s’approche de la porte et colle son oreille sous le regard terrifié de Shedet. Ce dernier s’apprêtait à justifier le bruit mais Miysis le prit de court.
— Les vols, les bains, ton comportement étrange au chantier, maintenant je comprends ton changement d’attitude, tu es amoureux.
— Non, c’est temporaire, balbutie Shedet.
— Mon garçon l’amour est un don des dieux qu’il faut avoir ressentit au moins une fois dans sa vie. Je l’entends fredonner, ajoute-t-il en collant à nouveau son oreille. Un magnifique petit oiseau se baigne dans les eaux de mon palais.
« Par Thot, est-il au courant pour Neith? Non, c’est un fonctionnaire à l’éthique irréprochable il aurait apporté la garde. Quoi que je doute de son professionnalisme ».
— Ma bonté ferme les yeux sur ton comportement mais je jure sur Bastet que c’est la dernière fois que tu profites de ma gentillesse.
— Que Ammout vienne me dévorer si je manque à nouveau à mon devoir, jure Shedet la main droite sur le coeur.
Le nomarque tourne les talons en direction de son bureau, les réelles intentions de cette visite sont encore floues pour Shedet toutefois le pire n’est pas arrivé. Les doigts tremblants il ouvre la porte puis s’y glisse aussitôt.
— Je te rappelle que je suis en train de me laver! aboie Neith tout en plongeant son corps jusqu’au cou.
— Et moi je te rappelle que tu n’es ni invité ni désiré entre ces murs, alors un peu moins de bruit. Je vais dormir le temps que tu finisses, dit Shedet en traversant le bain jusqu’à l’opposé de la salle. L’Égyptienne poursuit l’application du lait de noix de coco sur son bras.
— Pour information Isis te surpasse largement en terme de beauté, ajoute Shedet avant de passer derrière le paravent.
Après un rapide soupir de la part de Neith, un silence apaisant s’installe ponctué des cris lointains provenant de Boubastis.
Un hurlement d’agonie extirpe Shedet de son sommeil, le front ruisselant de sueur et la respiration haletante, le déchu reprend peu à peu connaissance.
— Tu m’as fait peur Shedet, dit la demoiselle alors qu’elle se taille les sourcils à ses côtés devant un large miroir. Un peu plus et je m’éborgnais.
— Tout va bien?
— C’est plutôt à moi de te le dire, j’ai cru qu’un scorpion venait de te piquer...
— Mais je t’ai entendu hurler. Laisse tomber, le stress et la fatigue ont dû me mettre sur les nerfs.
J’espère que tu as fini, dit Shedet en contemplant le ciel étoilé à travers le plafond.
— Voilà! s’exclame-t-elle en achevant son trait de khôl sur l’oeil droit. Maintenant nous pouvons y aller.
Alors tu as changé d’avis?
— Le sommeil m’a porté conseil de toute manière je m’en voudrai de te laisser rejoindre cet endroit.
Surtout avec la présence de ces... monstres au pôle Nord.
« Les romains doivent être aux alentours, à moins qu’ils ne soient partis ailleurs, le compagnon de Iouferséneb a semble-t-il le medjay à ses trousses. Cela reste néanmoins dangereux avec les bêtes sauvages ». Neith ajuste sa chevelure ronde s’achevant en une frange sertis de bijoux et de fines chaînes d’or relié à ses oreilles et épaules.
— Tout ces présents sont à Miysis, tu as intérêts à me les rendre une fois rentré même si je ne comprends pas l’intérêt de se faire beau vu que nous allons dans une pyramide abandonné, enfin je ne l’espère pas.
— Pour toi cela parait inutile mais moi j’ai une réputation de beauté du Cartouche à défendre. Hors de question que je sorte sans un bain et un minimum de décoration.
« Dès que nous sortirons tout cela n’aura servit à rien, du temps perdu mais au moins j’ai pu dormir ». Dans la cour du palais, éclairée par des braséros en bronze aussi large qu’un bloc de deux
tonnes, le duo rejoint les écuries du nomarque. La ferveur de Boubastis masque leur arrivé et les lunes dissimulées par d’épais nuage leur offre une couverture efficace.
— Tiens prend ce cheval, dit Shedet en tendant la bride en cuir à Neith, allez dépêches-toi! Si on nous surprend ici c’est la pendaison qui nous attend.
— Je veux le cheval blanc à côté.
— C’est de la folie! C’est l’une des juments préféré de Miysis, demain matin il la récupérera pour son lait durant son repas.
— Les autres chevaux sont laids, je souhaite chevaucher celui-là.
— J’en ai assez de tes gamineries! crie-t-il en lui empoignant le bras. Tu ne comprends pas que tu ne vaut plus rien dans ce royaume? Tu es une fugitive et malgré ce statut tu continues à jouer les princesses capricieuses. Si un seul garde te reconnait...
— Je sais! Je sais très bien quels risques j’encourt mais c’est plus fort que moi, pleure-t-elle. J’ai tout perdu en une seule journée et je ne sais pas quoi faire.
Neith tombe à genou les mains sur le visage en pleurant sans retenue. « Misère. A ce rythme on ne quittera jamais Bast, la prochaine fois je tenterai d’être moins agressif ».
— Reprends-toi, dit Shedet en lui tapotant le dos, moi aussi je suis passé par là. Regarde maintenant je peux voler la trésorerie du nomarque. Les dieux t’aideront dans cette épreuve.
— Excuse-moi pour mon tempérament c’est juste que, l’absence de ma routine quotidienne me brise le moral.
— Le cheval blanc on le chevauchera tous les deux, inutile d’en prendre un second.
Neith ne sembla pas peiné par cette décision, elle attrapa aussitôt la bride rouge du cheval blanc, son pelage soyeux s’illumine sous le feu du brasier. La bête ne semble aucunement gênée notamment lorsque Neith lui caresse le cou tout en la nourrissant d’une carotte.
Le couple chevauche les terres arides de Bast puis atteignent la frontière en passant par le pôle Nord. La route est cahoteuse mais praticable par le cheval.
— C’est encore loin Neith, chuchote le déchu.
— Je dirai que dans deux heures nous arriveront, pourquoi chuchotes-tu?
— Et bien... il y a des bêtes féroces qui trainent dans le coin, je ne pourrai pas les combattre je ne suis
pas un guerrier.
— Moi je ne vois rien. Tu ne serais pas malade? — Sans doute.
« J’espère que les deux romains ne sont plus présent. Iouferséneb n’était pas présent aujourd’hui et en le cherchant dans les archives j’ai découvert une erreur qui prend beaucoup de sens aujourd’hui. Si mon hypothèse est correcte ce soi-disant Iouferséneb a en réalité usurpé l’identité d’un déchu. Je dois me calmer sinon Neith soupçonnera quelque chose ».
— Tu m’as l’air tendu Shedet, ton poste de scribe est-il si difficile?
— Non ce sont ces Sittiu qui m’horripilent mais ne pense pas que je suis énervé par mon poste. Il y a trois mois je souffrais continuellement en tant qu’ouvrier sur cette foutu pyramide. Que les dieux en soient remerciés.
— Mais c’est une bonne situation scribe?
— Evidemment. Quoi? Tu t’attendais à une réponse plus longue? Être scribe c’est comme être danseuse, il faut travailler pour le bon client.
La chevauchée se poursuit en terre aride accompagnée d’ombre menaçante et de cris d’animaux sinistre. Le Nil est visible depuis leur position cependant le manque de lumière dû aux lunes masquées rend le fleuve sinistre tel un serpent géant. « Je repense souvent à l’hypnose que la hyène a crée, je ne pensais pas que la maison me manquait autant. Maudit officier Senedj et aussi son frère Sobekemsaf, des fonctionnaires corrompus qui ne mérite plus de vivre ».
— Dis-moi Neith, comment était ton frère? J’ai entendu beaucoup de rumeurs sur lui mais je ne l’ai jamais vu. Les gens en parlaient comme d’une légende tant ces faits étaient impressionnant.
— Je ne sais pas; le déchu l’observe d’un regard ahuri. Par Isis, je ne veux pas parler de lui, toute cette situation est de sa faute. Il se cachait durant des semaines et revenait avec des inventions si performantes que Pharaon lui donnait audience.
— Quoi? s’étouffe Shedet, alors tout était vrai. Donc si je comprends bien tu souhaites rétablir sa réputation en découvrant si il a trahi ou non le royaume?
— Non! aboie Neith, je veux prouver à tous qu’il a trahi notre royaume! Je veux ternir sa réputation comme il a terni ma vie à cause de ces cachoteries. Prouver à Pharaon que je n’ai rien à avoir dans cette histoire.
Dès ces paroles son regard changea, passant d’une femme affligée par les tourments à une prédatrice sur le point de dépecer sa proie. « Convaincre Pharaon ne sera pas chose aisé encore faut-il pouvoir l’approcher. Son histoire ne me plaît vraiment pas, son frère devait avoir quelque chose d’important à faire si notre souverain la traque. Serait-ce cette perle qu’il cherche? Les romains ne connaissaient pas son existence ni le medjay d’après son regard à Hardaï. J’espère avoir des réponses sur cette maudite pierre que je n’arrive pas à quitter ».
La route devint plus chaotique mais pas impraticable pour la jument de Miysis. Neith s’est calmée, appuyée contre le dos de Shedet elle dormit presque une demie-heure. Le déchu réfléchissait à sa situation, il tente tant bien que mal de se remémorer ce jour fatidique à l’hôtel. Les éléments concernant le frère de Neith, ce cadavre répugnant et dont la tête éclatée renfermait tant de secret. La présence des romains en imaginant Iouferséneb posté sûrement près de la vitre tandis que son chef, ce Potitius, marchandait en compagnie de l’autre romain mutilé. Néanmoins ces souvenirs se corrompt avec toutes les mésaventures que Shedet a subi, ces épreuves qu’il a maintes fois franchit même si il est certain que sa mort aurait dû sonner depuis longtemps. « L’anneau de la bague que j’ai avalé était très brouillonne, fabriqué grossièrement sans doute avant leur réunion. Par Thot, je n’arrive pas à me concentrer et j’entends des chuchotements provenir du pôle Nord. Non c’est sûrement une brise qui se faufile dans la terre ». Neith s’apprêtait à tomber du cheval mais il la retint aussitôt, la demoiselle ne se réveille pas. « Puis-je lui faire confiance? Cherche-t-elle des réponses où est-ce un subterfuge pour m’utiliser? J’ai beaucoup de mal à croire à cette hypothèse, elle ne me charme pas, ce qu’elle veut c’est quelqu’un sur qui compter dans les moments difficiles. Je sens que je vais le regretter mais je dois savoir ce que cache cette foutue perle dans mon oeil ». Tout à coup un aigle colossale survole le ciel, malgré la distance le bruit de ses ailes fit sursauter le couple ainsi que le cheval.
— Oh! Du calme le cheval.
— Shedet qu’est ce qu’il se passe? On se fait attaquer?
— Non calme-toi c’est... Shedet observe avec attention l’oiseau s’éloigner en direction du Nord. C’est
Khonsou! Le dieu Khonsou nous a survolé.
— Je croyais qu’il ne sortait jamais du Cartouche, c’est un mauvais présage. Regarde! s’écrie-t-elle en
descendant de la monture.
Shedet observe la crevasse, un immense trou impraticable mais qui en son centre dévoile la fin du voyage. Au fond du large ravin le sommet d’une structure pyramidale émerge. Une forme noire sinistre abandonnée depuis des décennies au vu du sable l’entourant toutefois une entrée semble avoir été dégagé il y a peu.
submitted by
Global_Relative_3177 to
NomedeBast [link] [comments]
2023.04.01 03:36 Cosmicspider87 Epstein and his Royalty/Noble Connections
Royalty/Nobles UK
- Prince Andrew, will have his own segment (These listed below are close to him and Epstein)
- Simon Case: Private Secretary to Prince William as of 2018. Previously was in charge of figuring out the border issue in Northern Ireland and Ireland post-Brexit. British civil servant for over a decade, including as a policy adviser for the Ministry of Defence.
- Merivale-Austen, Bruce: Managing Partner of DM Partners Asia, a private wealth management firm. Plays polo every summer with Prince William and Prince Harry (https://www.thailandtatler.com/people/brouce-merivale-austin
- Gibbs, Emma: Former girlfriend of Prince Andrew. Gibbs was introduced to Prince Andrew by her good friend, Ghislaine Maxwell. Gibbs worked as a PR consultant.
- Harvey Victoria: Ex-girlfriend of Prince Andrew, Hervey is an English model and socialite. Although her relationship with Andrew didn’t work out, she remained in his inner circle. In 2000, she attended a dinner with Prince Andrew, Bill Clinton, Donald Trump, and Jeffrey Epstein (source: https://www.thesun.co.uk/news/9844083/lady-victoria-hervey-jeffrey-epstein-too-old/). Hervey is also a friend of Ghislaine Maxwell, who introduced her to Epstein and “set her up in one of Epstein’s apartments in New York.” Hervey is the daughter of Victor Hervey, 6th Marquess of Bristol, businessman and member of the House of Lords.
- Jameel, Mohammed: Saudi Arabian businessman. CEO of Abdul Latif Jameel, a collective of family-owned businesses that specialize in transportation, investing, and real estate. Royal pervert Prince Andrew infamously partied on Jameel’s yacht during the 2011 London riots (source: https://www.mirror.co.uk/news/uk-news/prince-andrew-frolicks-on-yacht-with-mystery-147496
- Manconi, John: Businessman who hosts super exclusive charity polo events attended by Prince Charles, Harry, and Andrew (https://variety.com/2002/scene/vpage/royals-have-splendid-time-1117868882/).
- Caprice: Likely refers to Caprice Bourret, a former model and former love interest of Prince Andrew around 2000-2001.
- Sir Rufus Albermarle
- Earl Charles Spencer Aldrup
- Carella Alun-Jones
- Jeremy and Deborah Alun-Jones
- Simon Astaire Hollywood and British Royal Family agent. Specializes in representation, celebrity endorsement, and public relations.
- Sir Anthony Bamford and Lady C Anthony is a billionaire British businessman. Chairman of JCB, which provides equipment for construction, agriculture, etc. Has donated more than £4m personally and through JCB companies to the Conservative Party. Has close ties to David Cameron, Tony Blair, and Prince Charles. Bamford was mentioned in the Panama Papers as having offshore accounts. Lady Carole Bamford is his wife and a successful businesswoman.
- James & Lucinda Bruce: James is a businessman who comes from nobility. His father was a baron. His 2nd wife, Lucinda, is a producer.
- Lord and Lady Beaumon Likely refers to the late Tim Beaumont of Whitley and his wife, Baroness Mary Rose. Tim was a UK politician in the Liberal Party and, later on, the Green Party. Six generations of his paternal side sat in the House of Commons (source: Irish Times) He was also an Anglican priest. Mary Rose is the cousin of Antony Armstrong-Jones, 1st Earl of Snowdon and (now deceased) husband of Princess Margaret.
- Baron Bentinck Dutch and British nobility.
- Robert Byng Descendant of admirals, viscounts, and earls. Current property owner of Wrotham Park, an English country house that hosts social events for the wealthy and has been used as a filming location for many movies.
- Sir Nickey Caledon The 7th Earl of Caledon. Received his knighthood in 2015 when he was appointed Knight Commander of the Royal Victorian Order (KCVO).
- Mario Cabo-Platero is an Italian journalist and served as editor of the Italian newspaper Il Sole 24 Ore for 30 years. Ariadne is the daughter of Lord and Lady Beaumont
- George & Pauline Case: Pauline Case (maiden name Pauline Astor) is a Viscountess and daughter of William Astor, 3rd Viscount Astor
- Marina Cowdray: Wife of Michael Pearson, 4th Viscount of Cowdray. Daughter of John Cordle. Sister of Rachel and Rupert Cordle.
- Sophie Crabbe British socialite
- d’Arenberg, Prince Pierre: Family lineage can be traced back 1000 years. European royalty. Extremely wealthy not because of his ties to nobility, but because his mother, Margaret Bedford, was an heiress to Standard Oil (Exxon).
- d’Uzes, Jacques De crussol: The 17th Duke of Uze
- Dartmouth, William: The 10th Earl of Dartmouth. Member of the European Parliament from 2009-2019. Became a stepbrother of Princess Diana when his mother embarked on a 2nd marriage with Diana’s father, John Spencer.
- Derby Earl / Cntess Cass & Ted: Edward Stanley (known informally as Teddy) is the 19th Earl of Derby. Caroline Stanley is Ted’s wife. She was a socialite during the ‘90s and is the daughter of Robin Neville, the 10th Baron Braybrooke
- Dolbey, Alex & Suzie: Suzie Dolbey (nee Murray-Philipson) is the daughter of the recently deceased Robin Murray-Philipson, who was the descendant of the Viscounts Elibank. Alex Dolbey has been the director of several management and investment companies.
- Duchess of York: Former wife of Prince Andrew. Mother of Princess Beatrice and Eugenie.
- Elliot, Ben: Current Co-Chairman of the Conservative Party in the UK and nephew of Camilla, Duchess of Cornwall (Prince Charles’s current wife). Elliot is also co-founder of Quintessentially Group, a hospitality group that specializes in leisure, travel, and tourism. Epstein has several ties to this group. Elliot’s spokesman has said that Elliot never met Epstein. However, Elliot has been a dinner guest of Ghislaine Maxwell in New York.
- Fairfax, The Hon Rupert: Hon. Rupert Alexander James Fairfax is the son of Thomas Brian McElvie Fairfax, 13th Lord of Fairfax of Cameron. Rupert is currently Managing Director of Fairfax Saddles, which was awarded the Queen’s Award for Innovation in 2018. This is the highest business award in the UK.
- Fiennes, Martin: The heir apparent to the Baron Saye and Sele, a title of peerage in England. Lives in Broughton Castle. Cousin of actor Ralph Fiennes.
- Fiennes, Suzzana: A British artist who works exclusively with Prince Charles. Susannah is the twin sister of Martin Fiennes and cousin of actor Ralph.
- Freud, Mathew: Matthew Freud is the head of Freud Communications, an international public relations firm. Matthew is also the great-grandson of Sigmund Freud. Freud’s first wife, Caroline Hutton, went on to marry the 9th Earl of Spencer (Princess Diana’s brother). Elisabeth Murdoch, his 2nd wife (now divorced), is the daughter of Rupert Murdoch.
- Robert Olney
- Mr and Mrs Ellingworth
- Lady Amanda
- Patrick and Marla Fairweather
- Gary Ramsey
- Ashley & Allegra Hicks: Ashley is the Godson of Prince Philip, second cousin of Prince Charles, and an interior designer.
- Viscount William Astor: Member of the House of Lords, which creates and shapes laws. There are approximately 800 current members. Chairman of television production company Silvergate Media. Member of the Astor family, which specialized in the fur trade, real estate, and drug smuggling in the early 19th century.
- Tamara Beckwith: English socialite
- Annabelle Bond OBE[1] (born 1969) is a British socialite,[2][3] international adventurer and activist,[4] who came to prominence after climbing the summit of Mount Everest on 15 May 2004, making her the fourth British woman to do so.
- Glentworth, Edmund & Emily: Edmund Pery is the 7th Earl of Limerick and was formerly known as Viscount Glentworth. He worked in British government until becoming director of Deutsche Bank. Emily is Edmund’s wife.
- Granby, David: David Charles Robert Manners is the 11th Duke of Rutland. He also goes by the Marquess of Granby. Granby is a high-profile supporter of the UK Independence Party and has hosted fundraising events at his ancestral home, Belvoir Castle. Employed Harvey Proctor, the former Conservative Parliament member who had to resign because he had sexual relations with underage male prostitutes, as his personal secretary.
- Grenfell, Natasha: Daughter of Lord St Just, heir to a banking fortune and Wilbury Park mansion. Her mother was actress and one-time Tennessee Williams love interest, Maria Britneva. Natasha is a socialite who has is friends with royalty, actors, and musicians
- Hambro, Clementine: Great-granddaughter of Winston Churchill who also served as a bridesmaid at the wedding of Prince Charles and Princess Diana when she was just five-years-old. Her father, Richard, was a British heir and investment banker. K
- Hanover, Ernst & chantal: Prince Ernst Hanover is the head of the royal House of Hanover. The House of Hanover has produced six British monarchs, including King George III and Queen Victoria. The current British monarchy, the Windsors, are actually of German and British descent, which is why these family trees intersect. Most notably, the House of Hanover is perhaps the most important of the Black Nobility families. There have been some fantastic threads on Reddit about the Black Nobility.
- Hanson, Brook: Adopted son of British industrialist, Lord Hanson, Brook died in 2014 at the age of 50.
- Hanson, Lord & Lady: British industrialist who made a fortune in the ‘80s as a Trade and Industry
- Secretary in close friend Margaret Thatcher’s administration. His wife, Geraldine, was a former model. They are both dead.
- Hanson, The Hon Robert: British financier and eldest son of Lord Hanson. Chairman of Hanson Family Holdings, a private investment firm. In the 1980s, Robert worked as a banker at NM Rothschild & Sons before returning to his father’s company. Before getting married, Hanson dated socialite Anouska de Georgiou, who became the first British woman to accuse Jeffrey Epstein of raping her as a teenager (source: https://www.nbcnews.com/news/us-news/how-british-teen-model-was-lured-jeffrey-epstein-s-web-n1056901. Odd that Robert Hanson, his brother Brook, and his parents would have wanted anything to do with Epstein.
- Heseltine, Rupert: Businessman and heir to Haymarket Media Group. Son of Baron Michael Heseltine.
- Hicks, India: A fashion model in the ‘80s and ‘90s, India Hicks is a good friend of Ghislaine Maxwell. Descendant of the Mountbatten family, a British dynasty (although much of their background is German). Granddaughter of the much-decorated war hero, Lord Mountbatten (Prince Charles’s mentor), who, according to FBI files, was “a homosexual with a perversion for young boys” (source: https://www.thesun.co.uk/news/9745399/lord-mountbatten-fbi-dossier-prince-charles/). Prince Charles is her second cousin and Godfather.
- Hill, Anthony: Son of Robin Hall, 8th Marquess of Downshire and Juliet Weld-Forester, daughter of 7th Baron Forester.
- Hoffman, Hetty: Married to Robin Dundas, Earl of Ronaldshay. Lady Ronaldshay is a patron and ambassador for Zoe’s Place Baby Hospice, a UK-based charity that provides care for terminally ill babies and children up to five years old. A good friend of Ben Holland-Martin
- Linley, David: Princess Margaret’s son, Queen Elizabeth II’s nephew, and first cousin of Prince Charles and Prince Andrew. Linley is a furniture maker and the 2nd Earl of Snowdon. He used to be the Chairman of Christie’s auction house in the UK.
- Manners, Eddie: Lord Manners is the son of the 10th Earl of Rutland and an investment banker. He lives at Haddon Hall, a beautiful old mansion.
- Manners, Miss Lucy: An interior designer who is the cousin of Eddie (mentioned above) and the Duke of Rutland. Lucy is a very close friend of Sarah, Duchess of York (Prince Andrew’s first wife), a close friend of Epstein’s, and even served as her lady-in-waiting. Manners lives at Eastnor Castle, which houses 96 rooms.
- Manners, Terssa: Teresa is the daughter of the 10th Duke of Rutland and sister of Eddie and the 11th Duke of Rutland. She was the cover girl for Tatler and posed for Vogue, two magazines that feature many Epstein contacts.
- Menzies, Kate: Close friend of Princess Diana and the Royal Family. The Menzies are millionaires because of their newsagents and distribution group.
- Milford Haven George & Clare: George Mountbatten, 4th Marquess of Milford Haven. Second cousin of Prince Charles. Founded uSwitch, a website that allows you to compare suppliers of various services. Sold the company for $400 million. George’s grandfather was the older brother of Lord Mountbatten, alleged pedophile and father figure/mentor to Prince Charles. George’s wife, Clare, was the Social Editor of Tatler magazine (there it is again!) from 1995-2005.
- Monckton, Rosa: Former President of Tiffany & Co. jewelry company. Daughter of a Viscount. Princess Diana was Monckton’s best friend and the Godmother of one of her children. Rosa also serves as a fundraiser for and on the board of several charities, most of which focus on children. Monckton is a patron for Downside Up, a charity for children with Down Syndrome, with actor Ralph Fiennes, who is also in Epstein’s contacts (http://downsideupcharity.org/node/64). She also raises money for KIDS charity out of London where Liz Hurley (also in Epstein’s contacts) is a patron, along with Elton John, David Cameron, David Furnish, Cherie Booth, and Channel 4 News presenter Cathy Newman (https://www.kids.org.uk/Pages/FAQs/Category/patrons). Epstein once offered Monckton to bring her daughter, who has Down Syndrome, to his house in Palm Beach (https://www.vanityfair.com/news/2003/03/jeffrey-epstein-200303?currentPage=1
- Murray Threipland, Tercious/Claire: Owner of Dunbeath Castle. Claire left her first husband, Henry Herbert, The 17th Earl of Pembroke, to be with Tertius in 1981. Claire’s daughter, Emma, was a bridesmaid at the first marriage of Camila Parker Bowles (now Prince Charles’s wife).
- Negrete, Jelitza: A Countess and descendant of European nobility
- Newman, Hetty: Second wife of the 7th Earl of Caledon.
- Noel, Hon Thomas: Son of Anthony Noel, 5th Earl of Gainsborough
- O’Donnell, Mr Carletto: Financier. Friend of Princess Michael of Kent (King George V’s grandson)
- Oxenberg Christina marc Yaggi: Christina is a writer and fashion designer. Her mother is Princess Elizabeth of Yugoslavia. Her grandparents were Prince Paul of Yugoslavia and Princess Olga of Greece and Denmark. Due to all of the inbreeding between European royals, Christine is a cousin of the Royal Family. Oxenberg used to attend dinner parties at Epstein’s and was also friends with Ghislaine (https://www.townandcountrymag.com/society/tradition/a30222833/christina-oxenberg-instagram-patreon-memoi). Oxenberg intends to talk to the FBI about Epstein and Maxwell (https://www.tatler.com/article/christina-oxenberg-speaks-to-fbi-about-ghislaine-maxwell-and-jeffrey-epstein). Marc Yaggi is Executive Director of Waterkeeper Alliance, where Oxenberg was once a writer.
- Palumbo, Mr James: Baron Palumbo of Southwark is an entrepreneur and a member of the House of Lords. Co-founder of Ministry of Sound nightclub
- Palumbo, Peter: Father of James (above). Baron Palumbo is a property developer who sat on the House of Lords from 1991-2019. Former polo teammate and close friend of Prince Charles until they had a falling out. Confidant of Princess Diana. Godfather of Princess Beatrice of York, the elder daughter of Prince Andrew. Peter denies ever having met Epstein.
- Pearson Hon Charles: Son of the Third Viscount Cowdray and owner of the 53,000 acre Dunecht estate
- Pease, Simon & Clem: Simon was a successful custodian of the family’s Underley Estate. He was also a High Sheriff of Cumbria. Passed away in 2007. Clementine was his wife.
- Puttnam, David: British film producer, educator, and member of the House of Lords. Puttnam was friends with Princess Diana before her passing.
Spanish Royalty
- Jose Aznar (Prime Minister)
- Fernando de Cordova Hohenlohe: Spanish nobility. Current Marquis of Alboloduy.
- Joaquin Fernandez de Arion: Spanish royalty. The 10th Duke of Arion. His mother is Princess Beatriz zu Hohenlohe-Langenburg. Married to Diana Langes-Swarovski, the great-great granddaughter of Daniel Swarovski, founder of the crystal manufacturer.
Swedish Royalty
- Henry & Tatjana D’abo d’abo, d’Abo is the grandson of the 9th Duke of Rutland Tatjana is his wife. Henry is the chairman of Wilton Payments Ltd, a private company that helps with financial intermediation. He and Christopher O’Neill are the primary shareholders of the company. O’Neill is Tatjana’s half-brother, a British-American financier, and husband to Princess Madeleine, Duchess of Hälsingland and Gästrikland , a daughter of King Carl XVI Gustaf of Sweden
- d’abo, Mrs. Jennifer: British entrepreneur who passed away in 2003. d’Abo was once married to Peter Cadbury from the family of the famous chocolate company. Peter did not work for the company, but he and Jennifer d’Abo had a son together. Their son, Joel Cadbury, became owner of the Groucho Club, a watering hole often frequented by famous people. Three years after Cadbury sold the club, their website became the center of a child pornography scandal (link to story: https://www.sott.net/article/242698-Groucho-Clubs-website-forum-hit-by-child-pornography-scandal
French Royalty
- Pierre D’ArenBerg
- de Clermont-Tonnerre, Hermine: A French princess who used to have a penchant for partying. The only daughter of Charles Henri, 11th Duke of Clermont-Tonnerre, Hermine was one of 500 guests invited to Queen Elizabeth The Queen Mother’s 100th birthday back in 2000.
- Louis Albert de Broglie French prince and entrepreneur The Prince Gardener
- Hauteville, Marc de: Manages Soc Civile du Frayssinet, a real estate company based out of France. There is very little information other than this. Both of his parents appear to be members of noble families - the Hautevilles and the Cazenoves - who have historical ties to the Du Ponts.
- Karella, Kalliope: Wife of Prince Pierre d’Arenberg. Kalliope is a good friend of Ghislaine Maxwell.
Saudi Royalty
- Amr Al-Dabbagh
Jordan Royalty
- Firyal Princess: Jerusalem-born Jordanian princess who was once married to Prince Muhammad bin Talal. Firyal was named an UNESCO Goodwill Ambassador in 1992. Princess Firyal launched the International Hope Foundation in 1994 for the benefit of homeless and street children. Firyal holds positions with several museums (The Louvre, The Tate, MOMA, and Guggenheim), as well as positions with Columbia University, New York Public Library, United Nation Association, and International Rescue Committee.
German Royals
- Debbie & Bola Von Bismarck: Leopold (“Bolle”) von Bismarck is the great-grandson of Otto von Bismarck, the first chancellor of Germany. Debbie is a former model and Leopold’s wife. Model Kate Moss is currently engaged to their son, Nikolai.
- Vanessa von Bismarck Cofounder of BPCM, a public relations firm that specialized in fashion, beauty, and wine & spirits. Great-great-granddaughter of Otto von Bismarck.
- Furstenberg, Heinrich & Milana Heinrich is a prince and the Head of the House of Furstenberg as of 2011. He married Milana (Maximiliane of Windlisch-Gaetz), his second cousin, in 1976. He owns and manages the family’s landholdings and beer brewing businesses. His wife (and second cousin) also belongs to a family of high nobility.
- Furstenberg, Alex, Alexandra V.: Alexander is an American businessman and the son of the famous fashion designer Diane von Furstenberg. He remains a partner in his mother’s company. Alexandra is a furniture designer and Alex’s ex-wife. They divorced in 2002 but have 2 children together.
Italian Royalty/Nobility
- Peretti Brachetti: Ferdinando Brachetti Peretti. Nobility. Son of Count Aldo Maria Brachetti-Peretti. Co-owner of Italian oil company, API.
- Hugo Brachetti: Also co-owner of Italian oil company, API. Ferdinando’s brother.
- Tiberto Brandolini d'Adda Mr. Brandolini d’Adda currently serves as an independent member of the Board of Directors of YAFA S.p.A. In addition, from 2015 to December 2019, he has been an independent Boardmember of LumX Asset Management (Suisse) S.A. (formerly Gottex Fund Management Holdings Limited).
- Muriel Brandolini is a famous interior designer who has worked with Matt Lauer, the Crown Prince and Princess of Greece, and others. Nuno is a banker and (shockingly) comes from money and nobility
- Gianluca Cicogna: CEO, CFO, and President of Beauty Brands Inc. Brother of Gianfranco Cicogna.
- Gioconda Cicogna: Mother of Gianluca and Gianfranco. Interior designer.
- Gianfranco Cicogna: Gianfranco Cicogna Mozzoni was a business leader, a Count by birth, the Ambassador for the Order of Malta at its embassy in Kenya. His grandfather, Giuseppe Volpi, was known as “Italy’s Rockefeller.” Gianfranco died flying a plane at an air show in 2012.
- Marina Cicogna: Countess. Granddaughter of Kingdom of Italy Finance Minister Giuseppe Volpi, one of the richest and most influential men in Italy in the early 1900s.
- Durso Luigi: Luigi d’Urso was a noble and Italian railroad executive who died in 2006. His grandfather was the 9th Duke di Cassano. His mother was the great-granddaughter of George Clymer, one of the founding fathers of the U.S. and signee of both the Declaration of Independence and the U.S. Constitution. d’Urso was also married to French designer and model Ines de la Fressange.
- Gaetani, Gelasio: Count Gelasio Gaetani comes from one of the oldest families in Rome. The Gaetani (also known as Caetani) family has produced 3 popes, including Pope Boniface VIII. Gelasio is a wine specialist and vineyard owner who helps celebrities buy the most unique bottles of wine throughout the world.
- Gaetani, Rufreido: Roffredo Gaetani was an Italian count, prince, and duke who died in a car crash in 2005. Roffredo came to the public’s attention when he dated Ivana Trump in the 1990s. Brother of Gelasio.
- Pignatelli, Frederico: An Italian prince whose family has “aristocratic ties to Pope Innocenzo XII” (https://federicopignatelli.com/). President, owner, and founder of Pier 59 Studios, the world’s largest photo studio complex. Federico was once accused of sexual harassment by his former assistant, but he was acquitted (https://nymag.com/intelligence2010/08/photography_studio_head_federi.html). Pignatelli also has his own modeling agency which is headed by Brunella Casella, the woman responsible for launching the career of scumbag Naomi Campbell, Cindy Crawford, and others (https://wwd.com/fashion-news/fashion-scoops/industry-model-management-new-york-office-10505934/
IRELAND
- Gillford, Lord & Lady: Lord Gillford is Patrick Meade, the 8th Earl of Clanwilliam. He is a businessman who is on the board of Soma Oil & Gas Holdings and Eurasia Drilling Company, where he served as Chairman. Eurasia Drilling Company is owned by Russian billionaire oligarch, Alexander Dzhaparidze and billionaire Alexander Putilov.
Greece
- Greece Princess Olga: Princess Olga, Duchess of Apulia (nee Princess Olga Isabelle of Greece) married her second cousin, Prince Aimone of Savoy, Duke of Apulia, in 2008. Olga’s father is first cousins with Prince Phillip (Queen Elizabeth’s wife).
- Greece, MC & Pavlos: Pavlos is the eldest son of Constantine II, the last King of Greece, before the monarchy was abolished in 1973. Worked in New York as an investment portfolio manager. MC is his wife, Marie-Chantal, Crown Princess of Greece. Her father is the billionaire founder of Duty Free Shops. Her sisters, Alexandra and Pia, married into the von Furstenberg and Getty families, respectively. A dinner party was thrown for them at the Standard Hotel in 2009. There were about 12 guests there. One of those exclusive guests was Ghislaine Maxwell (source: https://wwd.com/eye/people/royal-standard-a-fete-for-princess-marie-chantal-and-prince-pavlos-2399957/
Russian
- Guedroltz, Solina & Nicolas: Solina is a photographer. Her father is a viscount. Nicolas is an antique Russian furniture dealer. He is a Russian prince and is of Belgian nobility through his mother’s side.
Austria
- Hapsburg, Marie: Royalty. Her father was Archduke Joseph Arpad of Austria and her mother, Archduchess Maria of Austria, was a Princess of Löwenstein-Wertheim-Rosenberg and a member of the House of Löwenstein-Wertheim-Rosenberg by birth. The Hapsburg (also called Habsburg) family is one of the most powerful and wealthiest families in Europe. The Hapsburgs are another Black Nobility family of very high prestige. I couldn’t find anything out about her husband, Raymond van der Meide. They have 7 children together.
submitted by
Cosmicspider87 to
MisterEinvestigating [link] [comments]
2023.04.01 00:40 zakz848 60 livres GENIE CIVIL et plus
| 60 livres GENIE CIVIL et plus 60 livres Génie Civil et plus" sont une collection de livres qui couvrent une variété de sujets liés au génie civil, tels que la conception et la construction de structures, les matériaux de construction, la mécanique des sols, la géotechnique, la construction de routes et de ponts, la gestion de projets, et bien plus encore. https://preview.redd.it/q8nhus5ak5ra1.jpg?width=1260&format=pjpg&auto=webp&s=b626d2a274207179dd373e8a0750a9f233ff4c0b Ces livres sont écrits par des experts dans leur domaine et sont destinés aux étudiants en génie civil, aux ingénieurs, aux architectes et à toute personne intéressée par ce domaine. Ils sont conçus pour fournir une compréhension complète des concepts de base, ainsi que des méthodes et des techniques avancées. Les "60 livres Génie Civil et plus" sont une ressource inestimable pour les professionnels du génie civil et pour ceux qui cherchent à se perfectionner dans ce domaine. Ils sont également une ressource précieuse pour les universités et les établissements d'enseignement, car ils peuvent être utilisés comme manuels de cours. En somme, si vous cherchez à approfondir vos connaissances en génie civil ou à vous tenir au courant des dernières avancées dans ce domaine, les "60 livres Génie Civil et plus" sont un investissement judicieux. Ils vous offrent une mine d'informations précieuses pour votre carrière ou vos études. https://docs.google.com/spreadsheets/d/1McjpnqGndNRDSq7x8PfA8yAIlU8zhyobHtigGwX-OEA/edit?usp=share_link submitted by zakz848 to Civil_engineering_pdf [link] [comments] |
2023.03.31 21:15 Kodeisko Est-ce que de l'eau coule de mon frigo dû fait d'être penché ?
Je sais pas si c'est le bon sub mais voilà, depuis un mois de mon frigo (j'ai emménagé en janvier et eut un frigo en février) coule de l'eau, lentement mais assez pour qu'une finr flaque perpétuelle se forme.
J'ai mis une serviette pour éponger, mais en fait je me rend compte que ça attaque le mur (en bas du mur et dans sur l'autre face, dans l'autre pièce que sépare le mur). Mon sol est assez penché un peu partout dans l'appartement, notamment là où est le frigo, j'ai réussi à le redresser. On verra si c'est cela. Mais d'après vous ?
C'est un ami qui me l'a donné et il n'a jamais fuité chez lui.
Merci.
submitted by
Kodeisko to
PasDeQuestionIdiote [link] [comments]
2023.03.31 18:22 fIower-power March empties 😊
| Loved all the B&BW creams I finished. Was obsessed with Copper Coconut Sands last year but kinda over it now. Same with Beach Nights. It smelled better to me when it was in the light blue packaging submitted by fIower-power to bathandbodyworks [link] [comments] |
2023.03.31 18:19 fIower-power March empties 😊
2023.03.31 17:19 Eregraf Une petite map, le sous-sol du manoir dans lequel se trouvaient l'armurerie, une forge et les cachots... Mais quelque chose de terrible est arrivé ici ! (pour ceux que ça intéresse, réalisé avec Inkarnate, très bon site de création de maps !)
submitted by Eregraf to jdr [link] [comments]
2023.03.31 16:39 miarrial L'électricité pompée par TikTok empêche un géant des munitions de produire plus
| Lien Entre les mèmes et la mort, faut-il choisir ? Exposés ici à la Conférence de Berlin sur la sécurité et la défense européennes, le 30 novembre 2022, ces deux lance-roquettes antichar M72 sont construits par le groupe finno-norvégien Nammo, dont le PDG s'inquiète de voir sa «croissance future mise en concurrence avec le stockage de vidéos de chats». Un récent article du New York Times revenait sur les difficultés du Pentagone à relancer la production de munitions et de matériels militaires, dont il vide ses stocks à une vitesse plus qu'inquiétante pour permettre la survie de l'Ukraine. Un chiffre suffit à comprendre le problème, auquel l'administration de Joe Biden tente de remédier grâce à des plans massifs d'investissements et de commandes et une réorganisation des schémas habituels. Au rythme actuel de production, calcule le quotidien new-yorkais, il faudrait treize ans pour reconstituer les stocks de missiles sol-air FIM-92 Stinger, envoyés jusqu'ici à Kiev pour la protection de ses cieux. À lire aussiLa Russie a mis en place des «barrier troops» pour abattre d'éventuels fuyards La question est tout aussi cruciale pour l'Europe, qui doit à la fois armer l'Ukraine pour la défendre de l'envahisseur russe et se réarmer, reconstituer ses stocks, voire bâtir – comme en Allemagne ou en Pologne, qui souhaite établir la plus grande armée de terre du continent–, de nouvelles forces massives et modernes. Les pays européens s'organisent ainsi pour relancer leurs propres filières. La France, selon les propres mots d'Emmanuel Macron, s'est replacée dans une perspective d'«économie de guerre», avec notamment des commandes massives d'obus de 155 mm –ceux-là même qui alimentent notamment les canons autoportés Caesar)– ou dans une relocalisation de certaines productions spécifiques. Quant à l'Union européenne, qui doit elle aussi prouver qu'elle est capable de survivre sans le soutien absolu et continu des États-Unis, elle a également mis en place un plan urgent, ambitieux et collectif de commandes de munitions et de relance de leur production, à destination de l'Ukraine d'abord, puis pour elle-même plus tard. TikTok, TikTok, TikTok, boum Mais où acheter ces obus, balles, missiles et autres projectiles létaux, à la fois indispensables à l'Ukraine, comme à une défense européenne montrant de dangereuses limites? Nammo, par exemple, est un grand groupe finno-norvégien de l'armement qui, comme l'indique son site, produit à peu près tous les types de munitions possibles et imaginables, de la balle de petit calibre aux missiles pour avions de chasse ou obus pour gros canons. Sauf que Nammo, comme l'explique le Financial Times, a un «drôle» de problème. Un souci qui éclaire particulièrement bien, sans mauvais jeu de mot, la complexité de ces chaînes logistiques vitales qu'un rien, parfois, fait coincer. Nammo a besoin de beaucoup d'énergie. Une électricité qui peut venir à manquer, surtout en pleine crise énergétique, surtout avec la militarisation (plutôt ratée) du gaz et du pétrole par Vladimir Poutine. À lire aussi«AirBnBust»: la bulle Airbnb est en train d'exploser Or, il a été spécifié à Nammo que son usine de Raufoss, dans le centre de la Norvège, ne bénéficierait d'aucun surplus d'énergie, malgré son désir d'augmenter la cadence. En cause? Un tout nouveau data center voisin, particulièrement énergivore, et qui compte TikTok parmi ses clients. «Nous sommes inquiets de voir notre croissance future mise en concurrence avec le stockage de vidéos de chats», a ainsi expliqué au Financial Times Morten Brandtzæg, PDG du groupe finno-norvégien. Selon lui, la demande actuelle en obus est quinze fois supérieure à ce qu'elle a été avant que la Russie ne lance son invasion de grande envergure en Ukraine. Cette année, TikTok a prévu de bâtir trois centres de données dans la zone, et pourrait en ajouter deux à quelques encablures de Raufoss d'ici à 2025. Premiers arrivés, premiers servis, explique le fournisseur local d'électricité, qui explique avoir promis une pleine capacité aux data centers de TikTok, ne laissant ainsi aucune marge pour Nammo. Faut-il voir une pure coïncidence dans le fait qu'une firme soupçonnée de liens très étroits avec le Parti communiste chinois s'installe si près d'une firme européenne d'armement, mettant ainsi en péril ses capacités de croissance? Sans doute, bien que Morten Brandtzæg n'écarte pas tout à fait la thèse du hasard. Le Financial Times explique que cette guerre pour l'électricité risque d'être un thème récurrent dans de nombreux pays, mais particulièrement dans les nations scandinaves et nordiques. Elles sont populaires auprès des centres de données, qui y trouvent des températures plus favorables à leur coûteux refroidissement, de même pour les usines de batteries ou du secteur de l'acier. submitted by miarrial to actutech [link] [comments] |
2023.03.31 16:26 On-Renove Tout ce qu’il faut faire pour trouver le meilleur chauffagiste pompe à chaleur
| Un chauffagiste spécialisé dans les pompes à chaleur est un professionnel formé pour installer, réparer et entretenir des systèmes de chauffage fonctionnant à partir de pompes à chaleur. Les pompes à chaleur sont des appareils qui puisent l'énergie dans l'air ambiant, le sol ou l'eau pour chauffer votre maison. Les pompes à chaleur sont considérées comme une solution de chauffage écologique et économique, car elles consomment moins d'énergie que les systèmes de chauffage traditionnels. https://preview.redd.it/l2w7pdd543ra1.png?width=750&format=png&auto=webp&s=08db6c8e0226a094fba5c5787cbcf1ce9f2ce36e Pour trouver le meilleur chauffagiste spécialisé dans les pompes à chaleur, vous pouvez suivre ces étapes : Faites des recherches en ligne : Utilisez des moteurs de recherche pour trouver des entreprises qui se spécialisent dans l'installation de pompes à chaleur dans votre région. Vous pouvez également consulter des annuaires en ligne pour obtenir une liste de professionnels. - Vérifiez les certifications : Les professionnels certifiés par des organismes compétents, tels que QualiPAC, attestent d'une formation et d'une expertise dans l'installation de pompes à chaleur. Vérifiez les certifications des chauffagistes que vous envisagez de contacter.
- Vérifiez les références : Demandez des références à des clients précédents et contactez-les pour en savoir plus sur leur expérience avec le chauffagiste.
- Demandez des devis : Obtenez des devis détaillés de plusieurs chauffagistes pour comparer les prix et les services proposés. Assurez-vous que les devis incluent tous les coûts associés à l'installation de la pompe à chaleur.
- Vérifiez les garanties : Assurez-vous que le chauffagiste offre une garantie sur le travail effectué et sur les composants utilisés.
- Évaluez le service client : Évaluez la réactivité du chauffagiste à vos demandes d'information et de devis, ainsi que sa capacité à répondre à vos questions et à vous conseiller sur le choix de votre pompe à chaleur.
En suivant ces étapes, vous devriez être en mesure de trouver un chauffagiste compétent et fiable pour l'installation de votre pompe à chaleur. Pour avoir plus d’information, veuillez consulter ce lien : https://www.on-renove.fpompe-a-chaleu submitted by On-Renove to u/On-Renove [link] [comments] |
2023.03.31 15:57 miarrial Sécheresse : une start-up américaine annonce avoir mis au point un arroseur automatique qui permet d’économiser 50% d’eau
| Lien L'entreprise californienne assure avoir mis au point un appareil capable d’arroser la pelouse sans gâcher l’eau inutilement. Le concept a convaincu : Irrigreen vient de lever 15 millions de dollars. Quand l'intelligence artificielle aide à économiser l'eau d'arrosage. C'est le système de la société américaine Irrigreen. Irrigreen, une entreprise installée à San Francisco, affirme réduire d’environ 50 % la quantité d’eau nécessaire pour arroser son jardin. Son matériel est un peu plus cher que la concurrence, reconnaît Shane Dyer, le patron de la start-up, mais l’utilisateur économise 80 % des frais d’installation parce que, là où un système traditionnel nécessiterait 450 mètres de tuyaux et 40 têtes d’arrosages, celui d’Irrigreen ne requiert que 75 mètres de tuyaux et 5 têtes d’arrosage. Moins cher et aussi plus simple à installer. Les 15 millions de dollars récemment levés par la start-up sont destinés à améliorer le processus actuel, inspiré en partie d’une imprimante pour ordinateur. >> Sécheresse : qu'est-ce que l'eau grise, cette solution pour arroser les champs ? Comment ça fonctionne ? Une application sur un smartphone permet d’enregistrer précisément la forme et les contours du jardin et d'éviter les pertes. L’eau ne giclera pas sur l’allée du garage. Elle s’arrêtera juste devant les briquettes qui séparent le jardin du potager ou des plantes, ou elle contournera la zone où se trouve la balançoire des enfants. Tout peut se contrôler depuis son téléphone. Chaque tête d’arrosage, qui tourne à 360 degrés, a sa propre configuration. Et il est possible d’ajuster la pression de l’eau en fonction des besoins des zones à arroser parce que le dispositif est capable de tenir compte de la météo, du type de sol, du type de plantes, affirme Shane Dyer sur le site Techcrunch [ article en anglais]. Les Américains usent 30 milliards de litres par jour pour arroser D’après l’agence américaine de l’environnement, une famille américaine typique consomme à peu près 1 200 litres d’eau par jour. 30 % de cette eau, c’est pour l’extérieur de la maison. Les systèmes d’irrigation représentent en tout 30 milliards de litres au quotidien, soit plus que les douches et le lavage cumulés. On comprend vite l’intérêt financier et évidemment environnemental d’une technologie qui permet d’économiser 50 % de l’eau pour l’arrosage. Sans parler d’États touchés par la sécheresse comme la Californie où les autorités ont imposé des restrictions sur l’arrosage et où il est conseillé d’avoir des plantes - cactus par exemple - plus adaptées au climat, quitte à abandonner la bonne vieille pelouse verte. Finalement, le jardin, pour beaucoup d’Américains, c’est l’illustration la plus quotidienne, la plus concrète du changement climatique. submitted by miarrial to actutech [link] [comments] |
2023.03.31 14:34 Mishkar Pierre Légaré avait raison.
2023.03.31 14:10 Global_Relative_3177 Chapitre 50: Une nouvelle vie
Bonne lecture.
Quelques minutes après avoir déclenché l’explosion, les servants s’échappent de la piste sans perdre un instant. Toujours à l’intérieur du jet, Charlie attend le bon moment avant de décoller. Cindy est assoupie à l’arrière, épuisée par l’opération elle n’a pas encore assez de force pour rester éveillée plus de quelques minutes. Ne sachant pas piloter un véhicule aérien, il se met à appuyer sur tous les boutons un à un mais rien ne marche. Le stress augmente à chaque instant, la voix plein de colère de Nicolas résonne dans son esprit, si jamais il ne s’échappe pas ce sera définitivement la fin. Heureusement pour Charlie il y a un mode urgence permettant de laisser une intelligence artificielle prendre les commandes. Mais au moment où ses camarades décollent il stoppe par accident toute la machinerie, clouant l’appareil au sol. Les servants présent dans les quelques jets s’évadent un à un dans toutes les directions possibles.
Tout à coup, de violentes explosions s’enchainent, toutes plus puissantes les unes que les autres. Charlie est secoué tandis que Cindy ne bronche pas dans son profond sommeil. Le jet fut fortement secoué mais aucun dégât n’est à déplorer. Une épaisse fumée noire recouvre une bonne partie de l’extérieur du dôme et plonge l’aéroport dans les ténèbres. Charlie ne voit plus rien de l’extérieur, il est seul avec Cindy dans ce calme après la tempête. Des débris s’abattent de temps à autre sur l’appareil provoquant une sorte de mélodie macabre. Aucun cri venant de l’extérieur n’est perçu, « tout le monde est mort...si je n’avais pas interféré avec la machine nous aurions décollé nous aussi. Il reprend les commandes et réactive à nouveau l’engin, il est temps de fuir ».
La dernière fois, et aussi la première, que Charlie avait pris un avion c’était pour atterrir dans ce qui allait devenir son enfer. Désormais il s’en échappe mais sans destination précise, avec à son bord la fille la plus riche de la planète. Charlie est heureux, il revoit le vrai ciel à nouveau, avec l’océan s’étendant à perte de vue. Un temps gris nuageux, élevé au-dessus d’une eau plat et calme.
Cependant au fond de lui, il est effrayé, exactement la même sensation que l’année dernière lorsqu’il était à l’aéroport en Louisiane à attendre et espérer qu’une vie meilleure l’attend. Grâce à une caméra il est capable d’observer tout ce qu’il se passe autour de lui. Une dernière fois, il contemple Paradisia, de la fumée s’en échappe par-ci par-là. Le dôme ne fonctionne plus et tous peuvent voir la tour centrale, toujours debout or ce n’est plus de l’eau claire et pure qui s’en écoule, une teinte rouge sang s’en échappe comme si la ville saignait au plus profond d’elle. Charlie observe avec effroi ce spectacle, il sait pertinemment ce qui a causé ce phénomène. Tout à coup il reçoit un appel.
A Paradisia, les différents problèmes s’arrangent assez vite. Le professionnalisme de chaque membre de l’élite prouve une nouvelle fois qu’ils méritent leur place. La plupart des servants sont sains et sauf, cloitrés dans la réserve à l’abri des regards. Les animaux sont ramenés petit à petit dans leurs terrains respectifs malgré la perte de nombreux prédateurs. Samuel et Emil ont réussi l’exploit de rassurer la quasi totalité des résidants en leurs offrant un spectacle et une compétition hors norme. Comme d’habitude Samuel a fait des promesses assez folle en promettant que le chef allait leur octroyer une semaine de loyer gratuite pour s’excuser de ces désagréments.
Dans le centre de commandement, Jacques se satisfait de son personnel. Chacun exécute les ordres à la lettre et à la perfection. Jamais il n’a été aussi fier de son groupe. Pourtant une pensée le traverse, une pensée pour son frère, au plus profond de lui il se demande ce que penserait Mattéo de son travail. Malgré les remords dû a son coup de sabre, il ne regrette pas son geste, sa fille est sans doute encore vivante.
— Je m’excuserai plus tard et je ferai face à sa colère sans broncher.
Le poste de commande est gravement endommagé, Jacques ne peut qu’observer, écouter et parler.
Après s’être calmé il entre en communication avec le jet de Charlie, d’une voix sereine et assuré il dit:
— Charlie, je sais que tu es vivant en compagnie de ma chère fille.
Dans le jet Charlie s’est assis à côté de Cindy, attendant qu’elle se réveille. L’appel de son père l’a fait sursauté d’un bond, il peut le voir à travers un écran.
— Sache que tu as causé de nombreux dommages à notre ville. Je dois bien l’avouer tu m’impressionnes, moi qui te prenait pour un simple servant. Toutefois prends garde à la décision que tu as prise avec ma fille, elle ne te fera pas de cadeau, surtout le jour où elle apprendra l’existence des servants ainsi que les dégâts que tu as causés à sa ville natale.
Charlie écoute avec attention Jacques mais ne panique pas face à ces paroles, depuis le début il sait quel dénouement peut l’attendre c’est pour cela qu’une fois le bon moment arrivé il lui dévoilera toute la vérité.
— Une dernière chose, dès que tous les incidents dans ma ville seront réglés, je me chargerai de te traquer, moi, ainsi que tous les membres de l’élite. Jour et nuit je te chercherai, une équipe de traque te chassera comme le couple Sanno dans la réserve. La plus grande chasse à l’homme va débuter et tu en seras la proie.
La communication cesse et au même moment Cindy se réveille quelques minutes plus tard, un peu plus en forme:
— Qui était-ce? demande-t-elle les yeux à peine entrouvert.
— Rien, seulement un message de l’intelligence artificielle. Comment vas-tu? — Mieux que tout à l’heure. Je commence à me sentir plus en forme.
— Ne bouge pas, je vais t’apporter de quoi te nourrir.
Charlie prépare un repas avec le garde manger du jet. Un sourire satisfait se dessine sur son visage malgré les menaces du père de Cindy. Il en attend beaucoup de ce nouveau périple, qui sait ce qu’il adviendra. De retour auprès de la belle, il la voit s’éventer avec ses mains, d’une voix agacée elle dit:
— Bon sang ce qu’il fait chaud.
submitted by
Global_Relative_3177 to
NomedeBast [link] [comments]
2023.03.31 13:36 bourbonclim Faites l'expérience d'un confort frais et d'une meilleure qualité de l'air avec les climatiseurs de plafond
La plupart des gens sont confus lorsque la situation se présente, quels climatiseurs ils doivent utiliser. nous pensons qu'un climatiseur de plafond peut être une meilleure option pour vous. voici 4 points pour lesquels le climatiseur de plafond est le meilleur pour vous :
- Amélioration de la qualité de l'air intérieur : le climatiseur de plafond peut faire circuler et filtrer efficacement l'air dans une pièce, ce qui améliore la qualité de l'air intérieur. Ceci est particulièrement bénéfique pour ceux qui souffrent d'allergies, d'asthme ou d'autres problèmes respiratoires.
- Conception peu encombrante : les climatiseurs de plafond sont généralement installés au ras du plafond, ce qui peut libérer de l'espace au sol précieux. Cela les rend idéales pour les petites pièces ou les espaces où l'espace au sol est limité.
- Efficacité énergétique : Les climatiseurs de plafond sont connus pour leur efficacité énergétique. Ils consomment moins d'énergie que les climatiseurs traditionnels, ce qui peut entraîner une baisse des factures énergétiques et une réduction de l'empreinte carbone.
- Fonctionnement silencieux : Les climatiseurs de plafond sont connus pour leur fonctionnement silencieux, ce qui peut en faire un bon choix pour les chambres, les bureaux ou d'autres espaces où le bruit est un problème. Cela peut également aider à améliorer le niveau de confort général dans une pièce, car il n'y a pas de bruits gênants à gérer.
submitted by
bourbonclim to
u/bourbonclim [link] [comments]
2023.03.31 12:22 Landry561 Isolation extérieure des murs - Un guide simple
| https://preview.redd.it/wqwa9fgew1ra1.jpg?width=318&format=pjpg&auto=webp&s=68c95533580654f484ec8d6d1f0323e35d153d70 Si vous souhaitez financer l'isolation des murs par l'extérieur, Qu'est-ce que l'isolation extérieure des murs ? L'isolation extérieure des murs, également connue sous le nom d'isolation des murs extérieurs, est un type d'isolation fixé à l'extérieur de vos murs. Deux couches de matériaux sont utilisées : une pour l'isolation et une couche extérieure d'enduit minéral ou synthétique pour la protection contre les intempéries et la finition décorative. L'installation de l'isolation extérieure des murs ajoutera environ 100 mm à votre maison, en fonction de l'épaisseur de l'isolant utilisé. Sur quels bâtiments l'isolation des murs extérieurs peut-elle être utilisée ? L'isolation des murs extérieurs convient à tous les bâtiments dotés de murs solides. Il peut s'agir de bâtiments anciens construits avant 1930 et dont les murs sont en briques pleines De propriétés construites par des systèmes (en béton) qui ont généralement été construites entre les années 1930 et 1980. De propriétés à murs pleins avec des charpentes en bois ou en acier. Les maisons construites avec des murs creux n'ont pas besoin d'ISF car elles disposent déjà d'un espace à l'intérieur des murs dans lequel l'isolation peut être injectée. De nombreuses propriétés dotées de murs creux ont déjà été isolées, à l'exception des murs creux dits "difficiles à traiter", qui nécessitent un traitement plus spécialisé. Comment savoir si j'ai des murs pleins ? Si vos murs sont en briques, le meilleur moyen de savoir s'il s'agit de murs pleins ou de murs creux est d'observer le motif des briques à l'extérieur de la maison. Si les briques sont toutes rectangulaires et posées bout à bout, le mur est probablement creux. Si certaines briques sont posées avec l'extrémité carrée vers l'extérieur, il s'agit probablement d'un mur plein. Si les briques sont recouvertes (par exemple par un enduit à base de galets), il peut être plus difficile de les identifier. Les propriétés dont la construction n'est pas traditionnelle, telles que les maisons à ossature bois ou à système de construction, sont susceptibles d'avoir des murs pleins. Si vous disposez d'un certificat de performance énergétique (EPC) pour votre maison, vous pourrez voir quel est le type de construction des murs. Ce type de construction est généralement indiqué à la deuxième page du document. De quoi se compose l'isolation des murs extérieurs ? L'isolation extérieure des murs crée une barrière qui empêche la chaleur de s'échapper par les murs. Cette barrière est fixée à l'extérieur de vos murs en plusieurs couches. Le principal composant isolant est normalement constitué de polystyrène expansé (EPS), de panneaux phénoliques ou de laine minérale. Le polystyrène expansé est le plus couramment utilisé. Les composants de l'ITE : 1. Couche d'isolation Il s'agit de l'isolation principale - elle est normalement constituée de polystyrène expansé ou de laine minérale. Des technologies telles que l'isolation en résine phénolique sont également disponibles. Tous ces matériaux sont utilisés pour empêcher la chaleur de s'échapper par les murs. L'isolation est généralement fixée au bâtiment à l'aide de fixations directes telles que des vis autotaraudeuses. 2. Primaire L'apprêt permet d'imperméabiliser le système EWI et d'agir comme une barrière contre le passage de l'humidité de l'extérieur vers l'intérieur. Certains apprêts ont également des propriétés isolantes inhérentes qui ajoutent à l'efficacité globale du système. 3. Treillis en fibre de verre et ancrage Cette partie est utilisée pour maintenir l'apprêt en place pendant qu'il sèche. Une autre couche d'apprêt est ensuite appliquée par-dessus. 4. Finition de l'enduit Il s'agit de la dernière couche de l'IEE. Elle a une fonction décorative et permet de rehausser l'aspect de votre maison. Il existe différents types d'enduits. Comment fonctionne l'isolation ISF ? La chaleur se perd d'un bâtiment de trois manières : Conduction La convection Le rayonnement. Elle traverse les murs, le toit, le sol, les fenêtres et les portes. L'ISF réduit la perte de chaleur à travers les murs. Comment l'ISF arrête-t-il : La conduction En utilisant un matériau isolant qui conduit mal la chaleur et en choisissant la bonne épaisseur pour ce matériau. Cela permet de bloquer la chaleur à l'intérieur de votre maison. Convection Le matériau isolant comporte de petits vides ou poches d'air pour contenir les mouvements d'air. L'ISF utilise normalement une plaque de polystyrène expansé qui contient des milliers de poches d'air. Rayonnement Les systèmes ISF utilisent des surfaces qui émettent peu d'énergie radiante et absorbent un très faible pourcentage de l'énergie radiante qui leur parvient. L'ISF peut-il aider à prévenir la condensation ? L'ISF aide à prévenir la condensation parce qu'il retient la chaleur à l'intérieur des pièces, de sorte que les murs intérieurs ne sont pas aussi froids. Lorsque les murs sont plus froids, ils attirent l'eau contenue dans l'air, d'où l'apparition de la condensation. Quelle est la quantité de chaleur économisée ? Qu'est-ce qu'une valeur U ? La valeur U mesure l'efficacité d'un matériau en tant qu'isolant. Plus la valeur U est faible, plus le matériau est un bon isolant. Des valeurs U plus faibles signifient donc aussi que l'on économise plus de chaleur. Les propriétés d'isolation d'un système EWI sont influencées par les facteurs suivants : Le matériau utilisé L'épaisseur de l'isolant utilisé L'épaisseur de vos murs actuels Les améliorations estimées ci-dessous proviennent de l'Ofgem : Améliorations moyennes de la valeur U pour une propriété domestique typique lorsque l'EWI est installé : Épaisseur de l'isolation Amélioration de la valeur U 50 mm Veuillez noter que des panneaux d'isolation plus épais peuvent parfois être peu pratiques et compromettre l'accès aux fenêtres et aux portes. En règle générale, des panneaux d'isolation de 100 mm sont installés. Voir aussi : « Ma Prime Rénov isolation extérieure : Une aide pour l’isolation par l’extérieur de votre maison ». Certains systèmes EWI sont fabriqués pour être plus fins tout en offrant une meilleure valeur U. Cependant, ils sont généralement plus chers. Toutefois, ces systèmes sont généralement plus chers. Combien de temps faut-il pour l'installer ? La pose de l'ISF peut prendre quelques jours, en fonction de la taille de votre propriété. La plupart des installations sont réalisées dans un délai de 5 à 7 jours ouvrables. Quel est le coût de l'installation ? L'ISF peut coûter de 4 000 £ pour les petites maisons mitoyennes à plus de 14 000 £ pour les grandes maisons individuelles. Les prix dépendent de la taille de votre maison et du nombre de murs à isoler. Puis-je obtenir une subvention pour l'ISF ? Le programme gouvernemental Energy Company Obligation (ECO) permet d'obtenir des subventions pour l'isolation thermique des habitations. Selon votre situation, vous pouvez bénéficier d'une subvention. Les propriétaires ou locataires privés qui bénéficient de certaines aides publiques (telles que l'aide au revenu, les crédits d'impôt ou le crédit de garantie des retraites) peuvent prétendre à un financement dans le cadre du programme ECO du gouvernement. Le montant de l'aide disponible est calculé en fonction de la somme qu'un ménage moyen (du même type) économiserait sur ses factures de combustible grâce à l'installation d'un dispositif d'isolation thermique. Le financement ECO ne couvre qu'une petite partie du coût de l'installation. YES Energy Solutions dispose d'un financement HHCRO et peut vérifier si vous êtes éligible. Le programme d'aide aux maisons vertes (Green Homes Grant Scheme). YES Energy Solutions peut aider les résidents qui souhaitent bénéficier d'un financement dans le cadre du programme gouvernemental Green Homes Grant. En raison d'une demande sans précédent, nous ne sommes pas en mesure de traiter de nouvelles demandes pour le moment. Le programme gouvernemental Green Homes Grant offre un financement pour certaines mesures d'isolation et de chauffage à faible émission de carbone. Les ménages anglais peuvent prétendre à des bons d'une valeur maximale de 5 000 livres sterling pour couvrir les deux tiers des coûts. Les ménages à faibles revenus bénéficiant de certaines prestations peuvent avoir accès à un bon d'une valeur maximale de 10 000 £ pour couvrir l'ensemble des coûts. YES Energy Solutions peut vous aider à obtenir un financement si vous habitez dans le Yorkshire et le Humberside, le Nord-Ouest, les West Midlands et les régions centrales du Sud-Est, de l'Est de l'Angleterre et du Sud-Ouest uniquement. Le programme gouvernemental Green Deal, qui proposait des prêts "pay as you save" (payez au fur et à mesure que vous économisez), n'est plus disponible. (Qu'est-ce que le Green Deal ?) Existe-t-il d'autres formes de financement ? Il est peu probable que le programme ECO (CERO ou HHCRO) permette un jour de financer entièrement l'installation d'un système EWI domestique. Cependant, de nombreuses autorités locales ont développé des programmes qui utilisent un mélange de différents flux de financement pour aider les résidents à rendre les installations plus abordables. En fonction de votre lieu de résidence, il peut y avoir d'autres subventions ou prêts disponibles qui peuvent fonctionner en conjonction avec l'ECO. YES Energy Solutions travaille en partenariat avec de nombreuses autorités locales. Nous pouvons vérifier s'il existe d'autres voies de financement ou d'autres programmes dans votre région. L'installation de l'EWI pose-t-elle des problèmes ? L'installation de l'ISF est très dépendante des conditions météorologiques et ne peut vraiment être réalisée que pendant les périodes sèches en raison du durcissement chimique de l'enduit et de la couche de finition. Les installations peuvent parfois prendre plus de temps en hiver ou si les prévisions météorologiques sont mauvaises. Un permis de construire est-il nécessaire ? Dans certains cas, vous pouvez avoir besoin d'un permis de construire délivré par votre municipalité, mais cela reste rare. Si vous vivez dans un bâtiment classé ou dans une zone de conservation, vous devrez demander l'avis de votre bureau d'urbanisme local avant de programmer une installation. Dois-je opter pour une isolation des murs extérieurs ou une isolation des murs intérieurs ? Consultez notre tableau comparatif. En général, l'isolation des murs extérieurs est plus polyvalente que l'isolation des murs intérieurs (IWI) en termes d'épaisseur, et donc aussi en termes d'économies d'énergie et de chaleur fournie. L'IWI réduit la taille de vos pièces, ce qui limite son épaisseur. En règle générale, l'IWI n'est pas moins isolant que l'EWI, mais il peut s'avérer plus coûteux après avoir refait la décoration et les enduits. Il n'offre pas non plus la protection supplémentaire contre les intempéries qu'offre l'EWI. L'EWI perturbe moins votre vie quotidienne pendant l'installation. submitted by Landry561 to u/Landry561 [link] [comments] |
2023.03.31 10:35 Global_Relative_3177 Chapitre 49: Faux Paradis
Bonne lecture.
Tout le monde est en ébullition, que ce soit dans le centre de commande ou partout ailleurs dans la ville. Les animaux quittent la réserve et envahissent les rues. Quelques résidants regagnent aussi vite qu’ils le peuvent leur maison. D’autres tentent de quitter la ville mais en vain. Certains se font piétiner par les animaux ou leurs semblables. Le chaos a gagné la ville et la gangrène sans son chef pour la rassurer. La sous-ville s’inonde petit à petit avec les dizaines milliers de servants encore présents en son sein.
Dans le centre de commande, Jacques tente de résoudre les problèmes, à commencer par le cas de sa fille. Nicolas en profite pour l’aider dans ses décisions. Malgré la mauvaise opinion qu’il avait sur lui, une bonne entente nait entre eux. Sa volonté de sauver et ramener sa fille autant que lui, à l’instar de ses autres collègues, le conforte dans l’idée qu’il est un précieux allié. Toutefois ce jugement de la part de Jacques est biaisé par le stress causé dans le feu de l’action.
Le chef agonise toujours sur le sol mais dans son coeur il n’y a ni colère ni mépris pour son frère. Seule une question est ressassée en boucle dans son esprit mourant. « Cela en valait-il la peine? J’ai consacré presque ma vie entière à bâtir cette ville et au final mon plan n’aboutira peut- être pas ».
— Qu’attendez-vous? Le déluge? Emmenez mon frère et Nicolas à l’hôpital, crie Jacques.
— Monsieur les animaux envahissent la ville que devons nous faire? demande Bosco assez
paniqué.
— Je me fiche des animaux, vous devez me ramener ma fille aussi vite que possible. Croyez moi si
vous échouez soyez certains que les têtes des coupables et incompétents tomberont.
Les membres de l’élite restent catatonique face à l’ampleur des dégâts, jamais ils n’auraient pensé que la situation pourrait empirer à ce point. Ils ont toujours vécu dans la paix et la sécurité de leur chez soi mais aujourd’hui la maison brûle et chacun envisage le pire des scénarios possible pour le futur. Jacques, sans doute dans un moment de désespoir, se tourne vers le corps de son frère, il prend tout à coup conscience de la situation catastrophique dans laquelle il est. Par respect pour ce qu’il a bâti il oublie sa fille un instant et donne des ordres clair et précis à chacun.
— Cécilia! dit-il sur un ton digne d’un chef de guerre, rends-toi dans tes usines et évacue tous les servants qui s’y trouve tout en faisant en sorte qu’ils restent caché, qu’ils enfilent leurs uniformes. Tu superviseras, avec l’aide d’Agnès et Ludwig, la même chose pour la sous-ville. Tant que l’eau ne sera pas bouchée je ne veux personne dans la sous-ville.
Ils acquiescent sans protestation et rejoignent sans perdre un instant la surface.
— Samuel! Rejoins le stade et rassure tout le monde du mieux que tu le peux, Emil va
t’accompagner. Faites en sorte de divertir la foule.
— Compris, disent-ils à l’unisson avant de se ruer vers l’ascenseur les menants directement au
stade.
— Bosco, pourquoi les soldats n’ont toujours pas récupéré ma fille?
— Les animaux...monsieur, balbutie Bosco, ils empêchent mes hommes d’avancer. — Alors tuez-les! Tuez tous ceux qui vous barrent la route!
Bosco renvoie l’ordre à ses sous-fifres, voir quelqu’un aussi sûr dans ses décisions lui a redonné beaucoup de vigueur.
Quelques minutes plus tard, des médecins arrive en surnombre pour prendre soin des blessés. Jiro est mort de honte, non seulement il a perdu le contrôle de la ville mais en plus son sabre, sa propre arme, a servi à blesser son supérieur. Il sait que jamais il ne pourra se racheter de cet acte. A genou près du chef il a le regard fixe dans le vide, cette sensation il la reconnait:
— C’est exactement la même, pense-t-il, la même qu’autrefois lorsque je n’avais pas de but. Jacques, lorsqu’il n’est pas à l’écoute des nombreux rapports, scrute le moindre écran de surveillance à la recherche de sa fille. Chaque pixel de chaque écran est analysé, il sait au plus profond de lui qu’elle est vivante, sans pouvoir l’expliquer. Les débris de quelques jets flottent sur l’océan mais aucun corps n’est visible. Il s’attend à tout moment à voir sa fille surgir de l’eau mais rien de tel n’arrive. Dans un moment de faiblesse et de désespoir, Jacques se met à prier, difficile pour lui de ne pouvoir rien faire à part observer les évènements. Il est habitué à exécuter les ordres de son frère et à imposer la suprématie de Paradisia partout dans le monde mais ici il est impuissant. Un sentiment qu’il n’a presque jamais éprouvé.
Soudain un appareil volant s’extirpe de la fumée noire. Un autre jet, sans doute le dernier, décolle de la piste avant de s’échapper à la vitesse du son.
submitted by
Global_Relative_3177 to
NomedeBast [link] [comments]